Decazeville. Appel vibrant lancé aux bénévoles et aux familles

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  • Une pauvre petite misère en demande de nourriture comme tant d’autres qui auront toujours besoin d’être stérilisées.
    Une pauvre petite misère en demande de nourriture comme tant d’autres qui auront toujours besoin d’être stérilisées.
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L’association Aide aux animaux abandonnés du Bassin relayait le cri du cœur de l’une de ses bénévoles.

Il y a quelques jours, la page Facebook de l’association Aide aux animaux abandonnés du Bassin relayait le cri du cœur de l’une de ses bénévoles qui lançait un véritable appel au secours afin de trouver de nouvelles personnes qui pourraient se charger de l’opération nourrissage effectuée tous les jours, ou plutôt toutes les nuits (de 21 h 30 à 23 h 30), dans les rues et quartier du Bassin decazevillois. En cette période de confinement dû à l’épidémie de coronavirus, des bénévoles de l’association, parfois âgés, d’autres malades, certains craignant un possible contact avec des animaux inconnus, ont déclaré forfait. "On manque cruellement de bénévoles, il y a beaucoup de personnes, en famille monoparentale, qui ne peuvent plus beaucoup sortir en raison des enfants à garder, et d’autres, qui ont eu des contacts avec des proches décès en Ehpad et qui sont confinés, ça créé des complications", confie Nadine Starchurka, la présidente de l’association.

Attestation dérogatoire

Pourtant, dès le confinement, cette dernière a pourtant habilement négocié avec les forces de l’ordre en octroyant une attestation en tant qu’employeur pour les bénévoles qui bénéficient également d’une attestation dérogatoire pour animaux domestiques ou errants pour ce qui concerne leurs déplacements. Et ils doivent en sus se munir de leur attestation de sortie. "Tout le monde veut qu’on continue !". Ça fonctionne d’ailleurs bien au niveau règlement, encore faut-il qu’il y ait un nombre suffisant de bénévoles… Mais si le nombre des animaux errants est exponentiel, celui des bénévoles, lui, se réduit en ces temps difficiles comme une peau de chagrin.

Mais pour cette nécessaire opération de nourrissage il faut aussi pouvoir compter sur de la nourriture. Or les 60 kilos de croquettes et les 50 boîtes de pâtée à bas prix sont devenus denrées rares dans les supermarchés en raison du confinement et des difficultés d’approvisionnement. "Il n’y a pas de stocks dans les magasins", se désespère Nadine Stachurka.

Familles d’accueil recherchées

Nadine Stachurka lance aussi un appel vibrant aux personnes qui pourraient devenir familles d’accueil pour chats. En effet, l’an dernier, l’association a fait adopter pas moins de 450 chats mais ils sont encore une cinquantaine à se trouver en familles d’accueil. "Étant donné que les adoptions, qui ont lieu pour la plupart en mars et avril, sont stoppées, nous avons besoin de familles d’accueil supplémentaires d’autant plus que les naissances vont vite arriver", s’inquiète Nadine Stachurka. En effet les mises bas des chattes démarrent fin mars. Ce qui renvoie à l’autre mission essentielle de l’association, la stérilisation qui, elle aussi, est à l’arrêt.

Situation critique

En cette période, la situation semble plus que critique pour tous les animaux domestiques, abandonnés ou errants. Toutes les associations pour animaux, Fondation Bardot et SPA (Société protectrice des animaux) en tête, se mobilisent demandent instamment au gouvernement, via le ministère de l’Agriculture dont toutes ces structures dépendent, de pouvoir reprendre les démarches d’adoptions sous réserve bien évidemment de respecter les conditions sanitaires maximales et uniquement sur rendez-vous.

Car actuellement, les refuges, surchargés au-delà de leurs capacités d’accueil, appréhendent les abandons d’animaux qui se font déjà sentir bien que l’on répète aux gens que la transmission du Covid-19 n’est pas possible entre animaux et humains. Ils ne peuvent être que des vecteurs passifs comme des poignées de portes.

Année 2020 catastrophique

Mais certains ne l’entendent pas et on retrouve ainsi chez les vétérinaires des animaux brûlés car nettoyés à la javel ou autres détergents tandis que d’autres animaux de compagnie divaguent car les propriétaires leur ont tout simplement ouvert portes et portails pour les laisser partir et s’en débarrasser. Un phénomène que constate amèrement Nadine Stachurska, présidente de l’association Aide aux animaux abandonnés du Bassin

"Beaucoup de gens m’appellent y compris la police municipale. Je me fais du souci", reconnaît la dévouée présidente qui agit depuis des années avec une totale abnégation pour le mieux-être des animaux abandonnés du Bassin sans posséder de structure. "Je crains une année 2020 catastrophique pour les animaux… C’est sans fin", se désole Nadine Stachurka.

Nadine Stachurka (06 27 56 85 82), Mail : aideanimauxbassin@gmail.com et Facebook.

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