La Sébazacoise Lola Dubois toujours bloquée au Pérou

  • Après trois mois passés dans la campagne Péruvienne, Lola Dubois n’a qu’une envie : rentrer. Après trois mois passés dans la campagne Péruvienne, Lola Dubois n’a qu’une envie : rentrer.
    Après trois mois passés dans la campagne Péruvienne, Lola Dubois n’a qu’une envie : rentrer. repro cpa
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Margot Pougenq

Partie au Pérou le 8 janvier, Lola Dubois, Sébazacoise, est toujours bloquée dans le sud-est du pays. Et une seule solution semble se dessiner pour rentrer en France : se débrouiller.

En trois semaines, la situation n’a presque pas évolué pour Lola Dubois, la jeune Aveyronnaise coincée au Pérou. Malgré un contact quasi quotidien avec l’ambassade de France au Pérou, aucun chemin de retour ne semble encore se dessiner. Et même si elle est encore en sécurité, dans la campagne de la province de Puno, la pression monte et l’épidémie commence à faire son nid dans tout le pays.

Il est l’heure de rentrer

"Tout le monde m’a incité à rester, et même moi à un moment, j’ai pris la décision de rester, mais moralement c’est trop dur, témoigne-t-elle, et si pour l’instant, le Pérou gère la situation, le système de santé ne tiendra pas". En effet, les hôpitaux péruviens ne sont pas préparés, et ils ne pourraient affronter une crise sanitaire telle que celle que l’on vit en France.

Le président de la société péruvienne de soins intensifs, Jesús Valverde, a récemment déclaré qu’il n’y avait que 685 lits en soins intensifs et 240 respirateurs dans tout le pays, et ce pour 32 millions de Péruviens.

Mardi 7 avril, le tout premier cas de Covid-19 a été confirmé à Puno. Et Lola espère que ça va faire réagir l’ambassade.

Un retour semé d’embûches

Voilà plusieurs semaines que l’ambassade française lui passe le même disque en boucle : "nous n’avons pas de solution pour vous, pour le moment. Contactez d’autres Français et organisez un trajet." Mais ce n’est pas rien : vingt heures de route séparent Puno de la capitale, Lima. Et le trajet coûte cher, il faut compter entre 600 et 750 dollars.

Lola ne baisse cependant pas les bras. Grâce aux réseaux sociaux elle a trouvé des voyageurs français dans le même cas qu’elle. Et elle est en train d’organiser un trajet en combi pour rallier la capitale et espérer un rapatriement.

"Le problème est que le laps de temps entre l’annonce d’un vol et son départ, est très court. Il faut en plus demander une autorisation de déplacement, et pour le faire on doit déjà avoir réservé un hôtel à Lima, comme point de chute", raconte la jeune fille.

Une ambassade aux abonnés absents

Malgré le bon vouloir de l’ambassade, "on ne nous propose pas un vrai rapatriement", ajoute Lola. Et les choses changent très vite. Mercredi, la ville de Puno a été complètement fermée suite à la découverte d’un cas de Covid-19. Ses projets de retour se sont trouvés bousculés. Elle s’est alors rendue au poste de police de Chucuito, ville la plus proche, pour avoir des informations. Très mal accueillie, un agent l’accuse d’être porteuse du virus, car elle est étrangère. Il ordonne même une désinfection de la maison où elle se trouve. Pourtant, il la connaît et sait qu’elle s’occupe de chevaux depuis trois mois, dans un sanctuaire à la campagne. Lola est désemparée.

Mais si l’aide ne vient pas des institutions gouvernementales, elle est en train de traverser le Pacifique.

Une cagnotte solidaire

Il y a quelques jours, une amie de Lola a lancé une cagnotte solidaire sur le site Leetchi. Lola s’est d’abord sentie mal à l’aise face à ce geste, estimant que beaucoup d’autres personnes sont plus dans le besoin qu’elle ne l’est. Mais ses amis se mobilisent, et 743 € ont déjà été récoltés pour l’aider à payer son voyage retour. "Je remercie du fond de mon cœur mon amie, qui a lancé la cagnotte. Cet argent ne va pas aider que moi, il va aussi aider toutes les personnes qui vont m’accompagner jusqu’à Lima, et c’est énorme !", s’exclame-t-elle. La générosité n’a pas de frontière. "L’argent est seulement le côté concret du geste. Ce que je ressens surtout, c’est tout le soutien que les gens m’envoient", précise Lola. Tous les jours elle reçoit des messages de proches et d’amis qui l’encouragent et lui donnent de la force.

Force, dont elle a besoin pour préparer et réaliser son périple. La route vers Lima, puis Paris, est encore longue, mais elle n’a jamais été aussi proche de rentrer au pays.

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