Villefranche-de-Rouergue. Les Transports Portal font face à la pandémie

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  • Le site de Mémer, siège social des Transports Portal, avec son impressionnante flotte de camions.
    Le site de Mémer, siège social des Transports Portal, avec son impressionnante flotte de camions.
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LABRO Guy

Les Transports Portal, installés à Mémer, opèrent majoritairement dans le domaine alimentaire.

On nous a dit que c’était la guerre. Si je vais à la guerre, c’est pour me battre, pas pour baisser les bras ". Jacques Portal, le PDG des transports éponymes entend bien faire face à la situation actuelle générée par la pandémie du Covid-19. "On a choisi de maintenir l’activité, de servir nos clients, alors que des confrères ont tout arrêté ou se retrouvent à moins de la moitié de leur activité normale."

Les Transports Portal, installés à Mémer, opèrent majoritairement dans le domaine alimentaire (70 à 80 %), le reste concernant le secteur industriel. Une chance actuellement. "Nous perdons tout l’industriel, qui est à l’arrêt complet. En alimentaire, nous perdons aussi, car avec le confinement des commerces sont fermés, surtout dans les grandes villes, et les consommateurs ont réduit leurs achats, ayant fait des stocks au début de la crise. Nous manquons aussi de marchandises. Cette semaine, nous constatons une grosse baisse en produits surgelés ", explique Jaques Portal. Puis, il lui est difficile parfois de trouver à recharger d’où des voyages à vide et des frais supplémentaires. Il a laissé au garage une partie de sa flotte, mettant en chômage partiel quelques chauffeurs (une dizaine sont en maladie car considérés comme sujets à risque et du télétravail a été mis en place pour du personnel administratif).

"Le premier problème, il est humain, c’est celui des salariés ", souligne le chef d’entreprise. Il dénonce la difficulté pour s’approvisionner en masques et la fermeture de toutes les stations-service sur les autoroutes au moment du confinement. "Nos chauffeurs n’ont aucun lieu pour se laver les mains, aller aux toilettes. prendre un repas chaud. C’est difficile pour eux et ce n’est pas glorieux pour notre pays." Sa grande crainte est d’avoir des salariés impactés par la maladie. " Tout en travaillant, il faut respecter au maximum les consignes de sécurité sanitaire", insiste-t-il.

Autre cri de colère de Jacques Portal, sur la concurrence étrangère, des pays de l’Est notamment. "Nous, on met nos salariés en chômage technique et on laisse librement circuler des étrangers qui font du cabotage ", (faculté accordée à titre temporaire à un transporteur européen, non-établi en France, titulaire d’une licence communautaire, de réaliser un transport intérieur sur le territoire national, N.D.L.R.). "C’est du low cost illégal ", se plaint Jacques Portal, Mais pas question pour lui de baisser les bras.

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