Floirac (président de Rodez Rugby) : "Jouer la montée en Fédérale 3 d’ici deux ans"

Quel a été votre sentiment lorsque vous avez appris la montée en Honneur de votre club pour la saison prochaine ?

Vu le contexte actuel, on n’a pas sauté au plafond. Ce n’est que du sport… Ceci dit, je suis content pour les joueurs et les bénévoles qui se sont investis. Cela donne le sourire dans un moment pas facile.

Je n’oublie pas qu’on a eu un peu chaud pour prendre la deuxième place. Les circonstances ont ensuite fait que la saison s’est arrêtée plus tôt que prévu. Ce qui est important pour les joueurs, c’est qu’on n’a pas eu notre montée sur tapis vert. La Ligue d’Occitanie prévoit que montent en Honneur les deux premiers de chaque poule, et c’est notre cas.

Quel bilan faites-vous de cette saison, qui est la première du club, né l’été dernier après la liquidation judiciaire du SRA ?

On a la satisfaction de se dire que l’on n’a pas fait tous ces efforts pour rien. Et je ne parle pas là de la montée : le club existe, fonctionne bien, attire du monde à Paul-Lignon. L’état d’esprit est super, tout le monde a la banane.

Au moment de la création de Rodez rugby, plusieurs anciens joueurs se sont lancés dans l’aventure. Quelle a été leur importance durant la saison ?

Ils ont eu un apport très fort. Il ne faut pas oublier que nous avions un groupe disparate, en terme de niveau, avec des joueurs qui ont connu la Fédérale 1 et d’autres seulement les séries ou les équipes de jeunes, et en termes d’âge, puisque cela allait de 18 à 39 ans. Le retour de joueurs comme Ralph (Teriitahoia) ou Vincent (Favre-Trosson) a été extrêmement important. Ils ont montré qu’ils étaient les hommes sur qui on pouvait s’appuyer. Et derrière, tout le monde s’y est filé. D’ailleurs, tout s’est bien passé au cours de la saison, il n’y a pas eu de tensions entre joueurs ni avec le staff. Avec la montée, on peut continuer à bâtir, sans avoir de temps d’arrêt.

Justement, quelles sont vos ambitions pour la suite ?

Ce n’est pas facile de faire des projections dans les divisions régionales et nous avons pu voir que les matches n’étaient pas aussi simples que cela. Nous nous trouvons à l’étage juste en dessous de la Fédérale 3 et l’idée est d’y retourner. On pense raisonnablement monter sur deux ans. Mais pour cela, il faut continuer à bâtir, car l’équipe n’est pas encore rodée.

Au niveau recrutement, allez-vous vous tourner vers d’anciens joueurs du SRA ?

C’est encore un peu tôt pour communiquer là-dessus. On a eu des discussions avec certains joueurs qui nous ont dit qu’ils étaient partis il y a un an car il n’y avait plus de club à Rodez. J’espère que la montée donnera à d’autres l’envie de nous rejoindre. En tout cas, on va rester sur les basiques : l’essentiel est de conserver l’état d’esprit et de structurer le pôle cadet junior, car c’est l’avenir du club. On ne va pas recruter à tout-va. Ceux qui veulent nous rejoindre dans notre projet seront les bienvenus, mais on ne va payer des joueurs.

Quand le confinement sera levé, avez-vous prévu des festivités pour célébrer la montée ?

On souhaite faire quelque chose. Quand ? C’est impossible à dire.

Et ce n’est pas la priorité en ce moment. Mais ce qui est sûr, c’est que ce sera sympa de faire une belle fête quand cette période de confinement sera derrière nous.