Stéphane Mazars, député de l'Aveyron (1re) : "Il y a un nouvel équilibre à trouver aujourd’hui"

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Publié le , mis à jour
JDM

Alors que le président de la République doit prendre la parole ce soir, tour d’horizon de la situation avec le député aveyronnais de la majorité Stéphane Mazars

Le député de la première circonscription de l’Aveyron est confiné chez lui. " Mais au travail". Visioconférences et téléphone s’enchaînent. Le travail parlementaire continue. Entre informations du terrain à faire remonter et décision du gouvernement à expliquer, le parlementaire demeure un rouage essentiel en cette période d’isolement.

Du sujet clivant du tracking…

Mercredi matin, par exemple, l’heure était à l’audition de la présidente de la Cnil (informatique et libertés) pour aborder le sujet du tracking. Un sujet du traçage numérique "clivant" par rapport aux libertés individuelles. La veille, c’était avec le ministre de l’Agriculture, puis le ministre de l’Intérieur que le député ainsi que plusieurs de ses collègues était en discussion. Toujours pour des remontées du terrain.

… au Saint-Nectaire

La tension énorme sur la commercialisation de l’agneau et la gestion des produits labellisés fait ainsi partie du menu du moment. "Par exemple, le député du Cantal a fait remonter une problématique pour le Saint-Nectaire. Le cahier des charges n’autorise pas la congélation. Mais les stocks deviennent trop importants compte tenu de la baisse des ventes. Un assouplissement est demandé…"

ou aux problématiques économiques

Le secteur de l’entreprise est évidemment un sujet de préoccupation. " La demande rapide et très importante par rapport au chômage partiel, soit 13 000 demandes en Aveyron, a pu être difficilement absorbée en raison de l’encombrement numérique. Mais cela rentre dans l’ordre", confie le député. De même le député est sollicité sur l’accès au fonds de solidarité pour les entreprises indépendantes, avec une éligibilité à partir d’un seuil de perte du chiffre d’affaires de l’ordre de 52 % contre 30 % auparavant. Toutes les décisions économiques sont partagées avec les élus de collectivités.

en passant par les municipales…

Des élus également en demande d’informations, notamment au sujet des élections municipales. "Il est entendu que les conseils élus au premier tour le restent. Et partout où il y aura un second tour, soit il a lieu en juin. Soit c’est encore repoussé et le premier tour, pour ces conseils-là, devra être rejoué".

Mais plus globalement, le député observe un département mobilisé. "Exemplaire" à certains égards, notamment en ce qui concerne le fonctionnement du réseau des Ehpad avec l’hôpital de Rodez, dont l’efficacité des prises en charge ets saluée.

Et le "bon" comportement des Aveyronnais

"Les Aveyronnais se montrent également très respectueux des consignes de confinement". Pour autant Stéphane Mazars se veut très prudent sur le sujet du déconfinement. "Il sera en tout cas très progressif et sécurisé. De grands rassemblements ne pourront pas avoir lieu avant un moment, lance-t-il. Cela reste un sujet dont il faut parler, mais la priorité du moment reste le confinement ".

Il n’en demeure pas moins que le député observe aussi une reprise progressive de l’activité. "Après un arrêt brutal, on y voit plus clair sur les mesures importantes que doivent prendre les entreprises à propos des gestes barrières, sur l’acquisition de matériels comme les masques, les gels, les équipements. Il y a un travail d’adaptation compliqué… Les préconisations dans le BTP sont ainsi très lourdes. Il y a un nouvel équilibre à trouver aujourd’hui pour que l’activité économique ne soit pas complètement à l’arrêt. Mais les conséquences économiques seront quoi qu’il en soit terribles…".

Sans oublier le rôle de l’État

Et le député aveyronnais, à ce moment-là, de louer le rôle de l’État providence. " L’État est protecteur. Le chômage partiel est le système le plus protecteur d’Europe. Ce sera coûteux pour la collectivité mais gagnant sur un plus long terme ". Et d’évoquer à demi-mot l’après. " Quand le président de la République dit que le jour d’après ne sera pas le jour d’avant, il faut s’en emparer. En parler…"

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