Rodez. Solidarité avec les Ehpad : le Département joue les médiateurs
La collectivité a lancé une page Facebook qui permet de mettre en relation les établissements et les volontaires prêts à les aider.
Des particuliers volontaires pour aider des établissements de santé, les exemples ne manquent pas depuis le début de la crise sanitaire. Un peu comme si le Covid-19 avait entraîné une épidémie de solidarité et d’entraide à tous les niveaux.
Seulement, il n’est pas toujours facile de savoir quels sont les besoins précis des établissements. C’est pour cela que le Département a créé le groupe Facebook "Solidarité Ehpad Aveyron", en fin de semaine dernière. "Cela permet de faire un pas de plus", résume Jean-François Galliard, le président du conseil départemental.
"L’idée de départ était de mettre en place une plate-forme sur laquelle les volontaires pourraient s’inscrire et les Ehpad recenser leurs besoins", indique-t-il. Cela a finalement abouti à un groupe sur un réseau social, plus facile à mettre en œuvre, et qui comptait déjà plus de 400 membres hier, seulement quatre jours après son lancement.
Au-delà des Établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad), il s’adresse à d’autres structures gérées par le Département, "comme les Ehpad, des petites unités de vie ou encore des foyers d’hébergement ", précise Jean-François Galliard.
"On connaît la finalité de notre travail"
"Les établissements indiquent leurs besoins, en personnel ou en matériel, poursuit l’élu. Et les personnes de bonne volonté peuvent y répondre." Nadia Guy est l’une d’entre elles. Cette habitante de Rivière-sur-Tarn a laissé un commentaire en précisant qu’elle pouvait coudre des masques de protection. "J’ai été contactée ensuite par une personne du conseil départemental, qui a donné mes coordonnées aux maisons de retraite proches de chez moi. Si elles ont des besoins, elles viendront vers moi, explique-t-elle. Je préfère passer par ce site, car on connaît la finalité de notre travail."
Cette démarche regroupe d’autres avantages, de la certitude que le geste de solidarité soit bien utile, à la possibilité de combler des manques auxquels tout le monde n’aurait pas pensé. Ainsi, au milieu des demandes ou offres de matériel de protection, l’Ehpad de l’hôpital de Decazeville a pu lancer un appel aux tablettes numériques, "pour assurer le lien des résidents avec leur famille", et à des CD musicaux et des films en DVD, " pour varier les occupations".
"Face à l’épidémie, on voit que le corps social réagit positivement, apprécie Jean-François Galliard. C’est le côté ensoleillé de cette période sombre."
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