Espalion. Girbal et Vaylet, chantres de la langue occitane

Abonnés
  • Le square Albert-Girbal  à l’entrée du Foirail.
    Le square Albert-Girbal à l’entrée du Foirail.
  • Le buste de Joseph Vaylet, à quelques pas du square.
    Le buste de Joseph Vaylet, à quelques pas du square.
  • Girbal et Vaylet, chantres de la langue occitane
    Girbal et Vaylet, chantres de la langue occitane
Publié le
CORRESPONDANT

La langue et la cuture occitanes ont été mises à l’honneur par deux illustres Aveyronnais.

Albert Girbal et Joseph Vaylet, deux figures locales ont été d’ardents défenseurs de l’occitan.

Le petit square, à gauche à l’entrée du Foirail, porte le nom d’Albert Girbal, un écrivain mal connu du grand public, qui a contribué au rayonnement da la lengua nostra.

Albert Girbal est né à Espalion, le 19 septembre 1874, dans une vieille maison, voisine du pont neuf. Après une carrière militaire qui lui a valu la croix de la légion d’honneur, il entre à la mairie de Montpellier et il obtient les rosettes d’officier de l’instruction publique et celle du mérite social. Il adhère au félibrige en 1927 où il devient le capistol du "Grelh rouergat".

Fier de sa terre natale, il la chante dans le parler de son terroir, pittoresque, si riche de finesse et de saveur.

Il écrit deux amusants vaudevilles "Lo maridatge de Mossur Buffet" ou "L’éritatge de l’ouncle Roubinet" qui lui assurent une flatteuse réputation et surtout des vers harmonieux qui vantent les charmes d’Espalion et de ses alentours. Il y a dix ans, une plaque à sa mémoire, a pris place dans le petit square, à l’entrée du Foirail.

La personnalité de Joseph Vaylet a marqué ceux qui l’ont connu. Né le 12 novembre 1894 au Mas-Nouvel, près de Saint-Geniez-d’Olt, il a été greffier au tribunal de commerce de Saint-Geniez, puis à celui d’Espalion. Ecrivain et poète en langue française et surtout en occitan, ce disciple de Mistral a laissé une œuvre riche et pittoresque, de livres comme "Les proverbes rabelaisiens", nouvelles, pamphlets, poèmes qui lui ont valu prix littéraires et distinctions. Avec ses amis Bouissou, Mouly, Girard, Boudou, il a contribué à la renaissance occitane en Rouergue. Félibre, grand majoral du félibrige, titulaire de la cigale d’or, il a préparé le rassemblement annuel des félibriges à Espalion en mai 1983, mais décédé le 19 décembre 1982, il n’a pas connu le moment de joie de la Sainte Estelle. Mais l’œuvre de Joseph vaylet, c’est aussi la sauvegarde du patrimoine. Il a su conserver quantité d’objets venus des traditions populaires.

Conservées au Vieux Palais, ses riches collections ont ensuite été mises en valeur au Musée qui porte son nom, dans l’ancienne église Saint Jean.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?