Amélie Danti (Glasgow) : "Moins strict, donc moins rassurant, ici qu’en France"

  • Passionnée par la gastronomie, la Capdenacoise Amélie Danti passe beaucoup de temps dans la cuisine. Elle consacre également son confinement à Glasgow à regarder des séries et à communiquer avec sa famille et ses amis en Aveyron.
    Passionnée par la gastronomie, la Capdenacoise Amélie Danti passe beaucoup de temps dans la cuisine. Elle consacre également son confinement à Glasgow à regarder des séries et à communiquer avec sa famille et ses amis en Aveyron. -
Publié le
Rui Dos Santos

Après trois années passées à Brighton, la Capdenacoise s’est installée en Ecosse.

"Je suis dans ma quatrième semaine de confinement. Respectant les consignes au maximum, je sors pour les courses uniquement (tous les dix jours environ). On a la chance de vivre juste à côté d’une forêt. On s’accorde donc des promenades pour faire un peu d’exercice. à la maison, je m’occupe bien, beaucoup dans la cuisine, pour de la pâtisserie en particulier. Je regarde aussi énormément de séries car j’adore ça. J’en profite également pour rattraper la saison de Top Chef sur YouTube car je n’avais pas eu le temps de la suivre cette année. Enfin, je passe du temps sur Skype et WhatsApp pour avoir des nouvelles de ma famille et de mes amis en France. C’est un privilège d’avoir de nos jours ces moyens de communication. Ce serait vraiment très difficile de faire sans, surtout dans cette période". D’un seul trait, (presque) sans reprendre sa respiration, Amélie Danti plante le décor de son quotidien. Née certes à Rodez, le 18 mai 1993, elle a grandi à Capdenac-Gare, cité cheminote à laquelle ses parents, commerçants, sont d’ailleurs restés fidèles. Avec de la famille aussi à Rieupeyroux et à Espalion.

"Avant de décrocher mon master en communication, j’ai effectué des stages dans des structures d’envergure en Aveyron, se réjouit l’intéressée, avec ce beau sourire qui illumine en permanence son visage. J’ai ainsi pu mettre mes connaissances en pratique au service marketing de Raynal et Roquelaure à Capdenac-Gare, au service communication d’Unicor à Onet-le-Château ou encore à l’office de tourisme du Grand Rodez".

Après ses études, elle a décidé de partir, en novembre 2016, à Brighton (Angleterre) "pour apprendre l’anglais". "J’ai vraiment pris goût à cette vie à l’étranger", insiste-t-elle encore aujourd’hui. Tant et si bien qu’elle n’a pas acheté le billet retour. D’autant qu’elle a rencontré outre-Manche son compagnon, qui est lui polonais. En janvier 2020, ils ont déménagé en écosse. "Brighton est une très belle ville en bord de mer mais la vie y est très chère, reconnaît l’Aveyronnaise. Nous avons donc opté pour rejoindre la maman de mon petit ami, installée à Glasgow". Au-delà du changement (assez) radical de climat, la principale difficulté pour Amélie Danti a été clairement de trouver un emploi.

"Peut-être 80 % de mon salaire"

"Contrairement à Brighton, Glasgow est un ville très peu cosmopolite, note-t-elle. J’ai été finalement embauché dans une entreprise familiale qui vend du linge de maison par internet". Elle est principalement chargée de gérer les canaux de vente en ligne, ainsi que le service client. Très vite, son employeur a encouragé les salariés à rester chez eux. "Je devrais recevoir 80 % de mon salaire mais cela est encore incertain, s’inquiète-t-elle. Les grandes entreprises avancent l’argent et paient leurs salariés. Elles demanderont leur enveloppe au gouvernement par la suite. En revanche, les plus petites préfèrent êtres sûres de recevoir les aides annoncées avant de verser les salaires. Sur ce point, c’est encore très flou".

Toutefois, sa principale inquiétude est sanitaire. "Oui, ce virus me fait très peur !, confirme-t-elle. Je trouve que le Royaume-Uni a mis beaucoup de temps à se réveiller et à mettre en place des mesures pour ralentir la propagation du virus. Les écoles et les structures de loisirs, par exemple, ont tardé à fermer. Nous avons été confinés très tard par rapport à d’autres pays".

S’intéressant "au quotidien" à ce qui se passe dans l’hexagone, elle ne peut s’empêcher de comparer les situations entre l’Ecosse et la France : "Ici, c’est beaucoup moins strict, ce qui est, du coup, moins rassurant". Elle explique : "Nous sommes certes confinés, ne pouvons sortir qu’en cas de nécessité, mais nous n’avons pas d’attestation à présenter. Nous avons moins de contrôles et beaucoup plus de personnes ne respectant pas le confinement car elles ne prennent pas ça au sérieux !. Je connais ainsi des gens qui continuent de croire que ce virus n’est qu’une grosse grippe et n’ont pas ou peu changé leurs habitudes".

En attendant "une prise de conscience plus forte", Amélie Danti pense déjà à ses retrouvailles avec l’Aveyron : "Ma famille et tous mes amis me manquent, mais aussi le soleil et la nourriture. Les produits de la région, tels que l’aligot, le pâté, le gâteau à la broche, le confit de canard et les chocolats de Bonneval. Mais aussi la “crêpe party” ou encore une raclette".

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