Villefranche-de-Rouergue. Nouveau statut, mais pas de révolution pour l’abattoir

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  • Gilles Ricard (à gauche) lors d’une réunion avec les élus  sur l’agroalimentaire.
    Gilles Ricard (à gauche) lors d’une réunion avec les élus sur l’agroalimentaire.
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LABRO Guy

La SEMAV a pris le relais de la régie municipale dans le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19. L’outil fonctionne normalement.

La Société d’économie mixte de l’abattoir du Villefranchois (Semav) exploite l’équipement depuis le 1er mars. Elle a pris le relais de la régie municipale. Cette transition est intervenue (il reste quelques formalités administratives à régler), dans un contexte particulier avec l’arrivée du Covid-19.

"Cette pandémie a amené des tracas supplémentaires. Toutefois, le passage de relais s’est fait sans difficultés. Il était attendu depuis longtemps. Il n’y a pas eu de révolution", explique le directeur de la Semav, Gilles Ricard, qui était déjà aux commandes de l’outil.

Aussi, c’est surtout la gestion de la crise qui l’a le plus mobilisé ces dernières semaines. "Nous travaillons normalement. Le personnel est présent. Nous maintenons le service", insiste-t-il. "Il fallait continuer à approvisionner nos clients. Nous ne devions pas connaître de rupture."

Bien sûr, tous les gestes barrière préconisés ont été mis en œuvre. Mais la protection sanitaire fait partie des normes d’un abattoir. "Nous nous lavons déjà les mains avec des virucides et des bactéricides. Nous avons pris de nouvelles mesures pour éviter au maximum les contacts possibles, avec des sens de circulation différents, de façon à limiter les croisements", explique le directeur.

Il cite encore la mise en place de règles au réfectoire pour le personnel, aujourd’hui au nombre de trente salariés, avec des embauches ces dernières semaines. "Ce n’est pas facile de trouver du monde pour travailler dans un abattoir", laisse tomber Gilles Ricard. "Pourtant c’est un milieu vivant, mais il souffre d’une mauvaise image que certains entretiennent à souhait."

Il dénonce "l’agribashing" et défend fermement l’outil. "On s’est battus pour cet abattoir, qui est au cœur d’une zone production. Il apporte de la marge aux éleveurs, notamment pour ceux qui sont dans les circuits courts que la crise d’aujourd’hui met en avant. Il y a des gens qui font de la découpe pour de la vente directe, leur activité a explosé ces dernières semaines. Nous assurons aussi les abattages familiaux. Il faut savoir qu’ils sont autorisés."

Agrément

Le principal impact de la crise sanitaire actuelle sur l’abattoir réside dans les travaux qui doivent être réalisés sur la chaîne ovine. Ils ont été retardés. Au premier jour de confinement, une entreprise a été bloquée par manque d’approvisionnement en matériel.

Cela devrait rentrer progressivement dans l’ordre avec une reprise cette semaine.

Ce chantier doit être mené à bien pour l’agrément définitif de l’abattoir (il fonctionne aujourd’hui avec un agrément provisoire).

Un délai de trois mois, renouvelable une fois, avait été donné par l’administration. C’était sans compter sur la pandémie du Covid-19. "Nous sommes face à un cas de force majeure. L’administration devrait comprendre la situation", veut croire Gilles Ricard. "Nous allons tout faire pour avancer dans les meilleurs délais", promet-il.

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