Covid-19 : un cas d’école dans l’Oise

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    Covid-19 : un cas d’école dans l’Oise
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Destination Santé

Une première en France ! Selon des chercheurs français, des lycéens de l’Oise ont contracté le Covid-19 dans d’importantes proportions. Quid du taux d’anticorps développés par les jeunes et le personnel ? A quel point ont-ils transmis le virus à leurs proches ?

L’Institut Pasteur vient de publier les premières données épidémiologiques liées à un lycée de Crépy-en-Valois dans l’Oise, département touché par les premiers cas de Covid-19 fin février début mars. Parmi les 661 personnes fréquentant cet établissement (lycéens, enseignants et personnels), 41% ont été infectées, alors que parmi leurs proches, le pourcentage s’établit à 11%. Des résultats obtenus grâce à des tests sérologiques permettant de détecter des anticorps.

« Les taux d’attaque (proportion de la population infectée par le virus) observés parmi les participants de l’étude suggèrent que l’immunité collective ne s’établira pas rapidement. De plus, d’autres régions de France, où le virus n’a pas encore circulé, sont quasiment naïves par rapport à ce virus », commente Arnaud Fontanet, principal auteur de l’étude et responsable de l’unité Épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur. 

Une contamination intra-familiale pas négligeable

Par ailleurs, l’étude confirme la présence de deux symptômes majeurs permettant d’identifier la contamination : 84,7% des patients ont présenté une perte d’odorat et 88,1% une perte du goût. Elle montre aussi que les contaminations intra-familiales sont bien réelles et posent question pour la réouverture des établissements scolaires. Le risque d’être infecté au sein du domicile passait de 9% à 17% pour les parents si le lycéen était infecté, et de 3% à 21% pour la fratrie si le lycéen était infecté. 

Autre donnée intéressante, les chercheurs ont relevé que le taux de pénétration du virus varie entre les fumeurs et les non-fumeurs. Seulement 7,2% des fumeurs de la cohorte ont été infectés, contre 28% chez les des non-fumeurs. « Si cette observation est confirmée par d’autres études, comprendre comment le tabagisme protège du nouveau coronavirus peut ouvrir la voie vers des pistes de traitement préventif ou curatif du Covid-19 », explique l’Institut Pasteur. 

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