Rodez. Christian Teyssèdre : "On ne peut pas se contenter de mesurettes"

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  • Christian Teyssèdre, en visite chez un commerçant.
    Christian Teyssèdre, en visite chez un commerçant. Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Propos recueillis par Mathieu Roualdés

Réouverture des écoles, aides sociales, économiques… la ville de Rodez se prépare au déconfinement. Entretien.

Le plan de déconfinement présenté mardi par Édouard Philippe vous satisfait-il ?

Globalement, les mesures vont dans la bonne direction et il y a une cohérence entre l’urgence sanitaire et économique. C’est une très bonne chose que ce déconfinement soit progressif et territorialisé. Aujourd’hui, les maires sont les pierres angulaires de ce dispositif. Le gouvernement a également su prendre ses responsabilités, à l’image des mesures sur l’arrêt des saisons sportives professionnelles alors que cela n’était pas simple…

Au niveau des écoles, où le flou règne parfois encore pour de nombreux maires, la Ville de Rodez sera-t-elle prête à accueillir ses élèves le 12 mai ?

La réouverture des écoles est le plus difficile à mettre en place mais elle est nécessaire. C’est une mesure sociale car l’éducation à distance ne fonctionne pas dans les quartiers comme ailleurs. Ce lundi, je réunirai tous les acteurs de l’éducation pour une reprise la plus parfaite possible le 12 mai et avec toute la prudence requise. Pour ce faire, on a d’ores et déjà commandé de nombreux thermomètres à infrarouge afin de surveiller quotidiennement la température des élèves. Cette mesure s’appliquera d’ailleurs à tous les lieux publics de nouveau accessibles après le déconfinement. Des masques et du gel hydroalcoolique seront également mis à disposition.

Jeudi prochain, lors du conseil municipal, on devrait également adopter une aide pour toutes les familles dont les enfants mangent à la cantine. Les aides iront de 100 à 250 € pour chaque enfant. Et aucune démarche pour en bénéficier ne sera nécessaire : l’argent sera versé directement sur le compte bancaire des parents.

D’un point de vue économique, appréhendez-vous la sortie de crise ?

Premièrement, la réouverture des commerces le 11 mai est une excellente nouvelle. J’espère maintenant qu’on pourra rouvrir les bars et les restaurants au plus vite… Notre accompagnement est fort dans le domaine social mais il l’est économiquement aussi. Je rappelle que récemment, nous avons adopté à l’Agglomération une mesure d’aide pour toutes les petites entreprises, allant de 1500 à 4000€. Pas moins de 2 300 sociétés en bénéficieront et on croule encore sous les demandes. Si demain, il faut aller plus loin, nous le ferons !

Quel coût auront ces aides pour la collectivité ?

Que tout le monde soit rassuré : les impôts n’augmenteront pas ! Si aujourd’hui, on peut aller aussi loin dans l’accompagnement de chacun, c’est qu’on peut se le permettre. C’est tout l’intérêt d’une bonne gestion ! Dans ce type de crise, on ne peut pas se contenter de mesurettes comme certains le font. Il faut des aides concrètes pour permettre à l’économie de repartir au plus vite.

Durant toute cette crise, vous n’avez cessé de louer le bon comportement des Ruthénois. Êtes-vous confiant en l’avenir, pour l’après-11 mai ? À ce jour, sans qu’on puisse l’expliquer, Rodez et ses Ehpad sont épargnés par l’épidémie… Espérons qu’il n’y ait pas de deuxième vague. Maintenant, il est impossible à ce jour de dire si le département sera "en vert" ou "en rouge" pour le déconfinement. Mais les Ruthénois, comme les Aveyronnais, ont le sens des responsabilités. Et je le répète : à Rodez, je n’ai vu aucun comportement dangereux. Les habitants ont respecté ce confinement et je les félicite. Tout comme il est bon de préciser que nos services de la ville n’ont jamais arrêté de travailler et ont fait un excellent travail pour assurer la continuité du service public.

Qu’en est-il du marché ?

Nous ferons une demande dès lundi à la préfecture afin de retrouver le marché en centre-ville. Les mercredis, il devrait se dérouler place du Bourg et de la mairie. Les samedis, sur les boulevards Estourmel et Belle Isle. Le marché du Faubourg reprendra le vendredi également. Un sens de circulation sera défini pour le public. Les commerçants non-sédentaires, eux, ne s’acquitteront plus du prix des places. Et ce jusqu’à la fin de l’année.

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