Espalion. La deuxième vie de l’église de Calmont-d’Olt

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  • Aujourd’hui, cette églisea retrouvé fière allure.
    Aujourd’hui, cette églisea retrouvé fière allure.
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CORRESPONDANT

Au pied de la butte, dominant le village, elle devient un lieu de rendez-vous pour les visiteurs.

C’est en 1779, que débute la construction de l’église de Calmont-d’Olt pour remplacer l’ancienne église paroissiale située à l’extérieur du château (un petit pan de maçonnerie en témoigne encore). Cette dernière servait de chapelle pour le seigneur de Calmont et également d’église paroissiale pour le village. Éloignée des habitations, desservie par des chemins quasi impraticables mais surtout devenue dangereuse car menaçant ruine elle fut interdite fin 1773.

Cette nouvelle église aux dimensions modestes (16,50 mètres de long sur 8 mètres de large) fut terminée en 1780 et consacrée à Saint-Michel. Elle sera agrandie en 1842 et regroupe les villages et hameaux de Calmont, Bouquiès, La Saliège, Graniès, La Brottière, La Besse, Redon, Picard, Le Colombié, Le Lac, La Tieule, Dardenne, Bonnefont, Graval, Le Tournié, Beauregard. Suite au départ à la retraite de son dernier curé (Émile Cassagnes) en 1942 la paroisse sera rattachée à Espalion et l’état de son église va rapidement se dégrader.

Un mobilier digne d’intérêt

Même si cet édifice reste modeste, il abrite quelques petits trésors qui méritent d’être sauvegardés et mis en valeur. Ce dont s’attache de faire depuis 1996, une association de sauvegarde créée par Gratien Brégou autour d’une poignée de bénévoles.

Aujourd’hui, le visiteur peut encore y découvrir et apprécier un intéressant maître-autel. Mais aussi un retable représentant une descente de croix de style baroque du peintre espalionnais Castagner (datant de l’époque de l’agrandissement de l’église) entouré de Saint-Pierre et de Saint-Paul.

Outre les statues du Sacré-Cœur de Jésus, de Saint-Joseph, de Notre Dame des Victoires on y trouve également celles de Jeanne d’Arc (sainte Patronne de la France), de Saint-Antoine de Padoue (traditionnellement invoqué pour retrouver les objets perdus ou oubliés) et de Sainte-Thérèse, Sainte patronne des missions. Dans un registre plus récent, depuis le début des années 2000, cette église abrite une Pietà, diptyque inspiré de la Pietà d’Avignon offerte par l’artiste Pierre Sennour. L’association s’est aussi fortement mobilisée pour financer des travaux de restaurations des peintures confiés à l’artiste Philippe Vincent.

Sans oublier les travaux de toiture et de crépis extérieur et l’investissement des bénévoles qui, sous la conduite de l’architecte des Bâtiments de France, ont permis de sauver cet édifice.

Aujourd’hui, l’association de sauvegarde s’attache à faire vivre l’édifice. Outre diverses manifestations : expositions de peintures, photos, concerts, exposition de crèches de Noël, etc... chaque année, une messe en occitan y est donnée pour la Saint-Michel.

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