Rieupeyroux. L’Atelier de coiffure prépare la réouverture

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  • Nadège profite du confinement pour faire peau neuve dans son salon. Nadège profite du confinement pour faire peau neuve dans son salon.
    Nadège profite du confinement pour faire peau neuve dans son salon.
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CORRESPONDANT

"On sentait qu’allaient arriver des modifications dans notre quotidien mais l’annonce du confinement a été une surprise ! Il a fallu s’organiser du jour au lendemain."

Voici comment Nadège Foursac, gérante de l’Atelier de coiffure de Rieupeyroux a vécu les restrictions du 17 mars. "Suite au récent départ de deux salariées, nous sommes désormais deux coiffeuses au salon : l’employée, Ludivine, est au chômage partiel et moi, gérante, je ne perçois pas de salaire depuis mi-mars."

"Il y a plusieurs aides comme l’Aide solidarité de l’État ou bien l’aide pour les indépendants de l’Urssaf mais on ne peut pas les cumuler", précise Nadège. "L’État prend en charge le chômage partiel des employés mais il faut avancer le salaire. Sans parler des charges salariales, patronales, les fournisseurs, l’eau et électricité. Pour une entreprise qui n’aurait pas assez de trésorerie, il sera difficile de vivre. En reportant les emprunts et les prélèvements, il faudra quand même payer plus tard. Et je pense que certaines entreprises ne s’en relèveront pas."

Quid de la réouverture ? "Nous sommes relativement bien informés par l’Union nationale des entreprises de coiffure, la Chambre de métiers et le cabinet de comptabilité. Pour la fin du mois, l’Unec, le Conseil national des entreprises de coiffure et l’État devraient créer une fiche pratique pour notre métier avec les consignes sanitaires à suivre. Aujourd’hui, il n’y a que des pistes de travail et des suppositions."

Visiblement, il faudrait installer les clients un siège sur deux, le shampoing serait obligatoire ; seules les coupes seraient autorisées (pas de technique comme les colorations, exemple de la Chine), l’utilisation des sèche-cheveux serait peut-être interdite. Pour les clients, il faudrait des serviettes et des peignoirs jetables, "mais cela serait catastrophique d’un point de vue écologique", précise la gérante, soucieuse de l’environnement.

Nadège anticipe la réouverture et réfléchit aux gestes qu’elles pourraient mettre en place pour protéger les clients, avec son employée. Pour les coiffeuses, elle a commandé des masques en tissu et des visières et elle réfléchit à des vêtements de rechange. Pour les personnes, elle prendra toutes les précautions possibles, et en accueillera au maximum trois tout en respectant la distanciation sociale. Dans ces conditions, l’atmosphère risque d’être quelque peu stressante surtout lorsqu’il faudra patienter dehors, sur le mince trottoir.

Concernant la date du 11 mai, Nadège avoue être partagée entre le soulagement de rouvrir et retrouver ses clientes qui lui manquent et l’absence encore, à ce jour, des règles sanitaires à respecter.

Malgré cela, la coiffeuse reçoit déjà des appels pour prendre des rendez-vous. "Inutile car je n’ai pas encore ouvert mon agenda", répond-elle. "Dès l’autorisation d’ouvrir, je travaillerai six jours sur sept, nous ferons des journées à rallonge mais cela suffira-t-il pour en vivre ?"

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