Quand confinement rime avec entraînement

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  • Margot Dordain n’a rien perdu de son passé de gymnaste de haut niveau ! Margot Dordain n’a rien perdu de son passé de gymnaste de haut niveau !
    Margot Dordain n’a rien perdu de son passé de gymnaste de haut niveau ! Repro CP -
  • Laetitia Faliez multiplie les sorties en VTT… Dans un rayon d’un kilomètre ! Laetitia Faliez multiplie les sorties en VTT… Dans un rayon d’un kilomètre !
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  • Séverine Bessière est allongée sur la terrasse mais pas pour profiter du soleil. Séverine Bessière est allongée sur la terrasse mais pas pour profiter du soleil.
    Séverine Bessière est allongée sur la terrasse mais pas pour profiter du soleil. Repro CP -
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Rui Dos Santos

Margot Dordain, Laetitia Faliez et Séverine Bessière ne touchent plus terre, sachant, depuis quelques jours, qu’elles prendront part au Raid Amazones, dans le sud de la Thaïlande. Cette épreuve d’envergure, réservée exclusivement à des équipes féminines, souffle en 2020 ses vingt bougies du 26 novembre au 5 décembre. Pas de temps à perdre malgré la crise sanitaire et le confinement, les trois aveyronnaises s’entraînent d’arrache pied.

Voilà déjà un peu plus d’un mois que Rénelle Lamote (26 ans), triple médaillée d’argent au championnat d’Europe (2016, 2018 et 2019, dont un en salle) sur 800 mètres, Johanna Geyer-Carles, spécialiste française de cross-country, et Antoinette Nana Djimou, quadruple championne d’Europe (2011, 2012, 2013 et 2014, dont deux en salle) d’heptathlon sont confinées à Bournazel. Mais, ces trois membres de l’équipe de France d’athlétisme ne sont pas les seules sportives à suer sang et eau dans la proche banlieue de Rignac. Si elles n’ont certes pas le curriculum vitae de leurs "voisines" éphémères, Margot Dordain, Séverine Bessière et Laetitia Faliez ne laissent pas pour autant leur corps au repos. Les deux premières habitent à Anglars-Saint-Félix, la troisième à Prévinquières, et ces trois amies, qui sont "très proches" depuis une dizaine d’années, conjuguent leur confinement en mode sportif.

Dossard 112 pour les Aveyronnaises !

Elles ont appris, voilà quelques jours, la bonne nouvelle : elles ont été sélectionnées pour participer au Raid Amazones, qui souffle ses vingt bougies et dont l’édition 2020 aura lieu du 26 novembre au 5 décembre, dans le sud de la Thaïlande. Pour se faire une (petite) idée des travaux d’Hercule, les heureuses élues devront enchaîner, durant six jours de compétition officielle, entre autres et chacune, 50 kilomètres en VTT, 15 kilomètres en trail, autant en canoë sur un fleuve, du bike & run… Sans oublier un questionnaire culturel dès l’arrivée dans le pays hôte, une course d’orientation avec une chasse au trésor. Les trois Aveyronnaises, dont le nom de scène est "Carréments Raid" y pensent depuis septembre 2019 et ont réussi à boucler le budget de 15 000 €. Clin d’œil du destin : l’équipe a hérité du dossard 112 !

"Prendre un maximum de plaisir"

Locomotive du trio, "avec deux wagons qui ne demandent qu’à suivre", Margot Dordain (39 ans, 2 enfants, dessinatrice projeteuse) cumule, elle, sur une semaine, deux sorties running d’environ neuf kilomètres et trois séances de renforcement. "Pour la course à pied, je mesure la chance d’être en pleine campagne et de pouvoir profiter du superbe terrain de jeu qui m’entoure, tout en respectant les règles de confinement", se réjouit cette ancienne gymnaste de très haut niveau. "Curieuse, persévérante et dynamique", elle ajoute : "Ma motivation pour les entraînements est intacte. L’effort physique sans mes amies n’a pas la même saveur, mais le plaisir du sport oui". Séverine Bessière (37 ans, 2 enfants aussi, adjointe d’animation dans une crèche à Rignac) est "sur la même longueur d’onde" : "Ma motivation pour ce raid est de me lancer dans une aventure humaine et solidaire, d’aller au bout de moi-même, prendre du plaisir et se dépasser". Depuis le confinement, la préparation a "un peu changé". Les trois séances collectives par semaine (deux courses et une de renfort musculaire) se sont transformées en diverses sorties individuelles, complétées par du renforcement musculaire en visio (trois rendez-vous hebdomadaires). Laetitia Faliez (40 ans, 2 enfants, chargée de mission) n’a cesse de louer "le rôle prépondérant du coach Pascal", qui n’est autre que… son mari. Elle met volontiers l’accent sur "la notion de plaisir" et sur "l’obligation de s’adapter" imposée par la crise sanitaire. "Personnellement, j’ai besoin de transpirer (on est tellement bien après) et de me dépenser", conclut l’ancienne handballeuse.

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