Villefranche-de-Rouergue. Il vient en aide à ceux qui n’ont plus rien

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Publié le
GDM

Au vu de la crise sanitaire actuelle, l’association redouble d’efforts pour soutenir les plus démunis.

En l’absence d’autres associations caritatives qui ne peuvent plus assurer de distribution alimentaire au regard du grand âge de leurs bénévoles, le Secours populaire français, qui a fait appel aux étudiants ou à des bénévoles occasionnels (comme des enseignants par exemple), se retrouve en première ligne face à une crise de précarité sans précédent. Au lieu d’une seule distribution par semaine en temps normal, voilà que le local du Secours populaire rue Alibert ouvre trois matinées par semaine afin de distribuer des produits alimentaires à une population qui a tout simplement besoin de manger.

"C’est catastrophique, ce colis alimentaire est pour certains le seul de la semaine, c’est pour ça qu’on se doit d’être là", insiste Brigitte Charles, la présidente du Secours populaire villefranchois. "On est vraiment surpris de cette misère économique. On ne voit presque plus nos habitués qui sont des personnes âgées et qui craignent de sortir. Avec cette épidémie, c’est une nouvelle pauvreté qui apparaît, notamment beaucoup de jeunes, des étudiants qui faisaient des petits boulots et qui n’ont plus rien à manger, mais aussi des gens de la campagne".

Vraie solidarité

"On est sur le pont six jours sur sept, on ramasse la nourriture dans les magasins, on nettoie tout à l’eau de javel et on distribue".

Pour cette si importante opération de distribution alimentaire, huit bénévoles sont nécessaires dans le local qui accueille les bénéficiaires deux par deux, d’où une queue qui s’étire dans la rue. À l’accueil, Éloïse, étudiante en langues qui voulait faire du social, au poste suivant, Claudie, une prof de sports présente depuis le début du confinement et capable de soulever les palettes de packs de lait données par l’Europe mais aussi la Banque alimentaire, qui n’est pas ouverte, et Leclerc. D’autres grandes surfaces comme Intermarché ou Lidl approvisionnent le Secours populaire en produits de base. De son côté, le directeur du cinéma Le Vox a donné toutes les boissons et les douceurs qui s’entassaient dans ces distributeurs. Un boulanger-pâtissier fait don de ses viennoiseries "Il y a une vraie solidarité qui donne le moral", confie Brigitte Charles.

Une grande misère

"On achète aussi environ 150 € par semaine de fruits et légumes car on n’en a pas assez même si Saveurs paysannes nous fournit beaucoup de choses", ajoute-t-elle. Un producteur de Rieupeyroux leur a donné 200 kg de pommes de terre. "On distribue aussi, à ceux qui le veulent, des livres et des CD pour essayer de leur changer les idées". Parmi les nouveaux bénévoles, Cathy, chanteuse sans travail, permet aux personnes de patienter en chansons dans la joie et la bonne humeur. Elle s’occupe aussi des jeunes enfants lorsqu’ils accompagnent leurs parents. "À partir du déconfinement on ouvrira un local juste en face, dans un ancien salon de coiffure, pour mettre à disposition tous les vêtements", annonce la présidente du Secours populaire.

"C’est vraiment la misère, ceux qui n’avaient presque plus rien n’ont plus rien du tout". La semaine dernière, 121 colis ont été distribués à 313 familles.

Le Secours populaire, 46 rue Alibert, à Villefranche, est ouvert les mardis, jeudis et samedis de 8 h 30 à 12 h 30.

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