Aveyron : l'enseignement privé presque plus inquiet de l’avenir économique que du déconfinement

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  • Claude Bauquis,  directeur de l’enseignement diocésain Aveyron-Lot.
    Claude Bauquis, directeur de l’enseignement diocésain Aveyron-Lot. Reproduction Centre Presse -
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François Cayla

L’enseignement diocésain se prépare au retour des élèves tout en envisageant la "suite" avec inquiétude.

À l’instar du public, l’enseignement privé prépare également le retour à l’école des élèves de maternelle et de primaire. Ce que confirme Claude Bauquis, directeur de l’enseignement diocésain Aveyron-Lot. Pour ce dernier, le privé "doit absolument jouer le jeu du déconfinement. On s’y prépare, sachant qu’il ne s’agit pas là d’un retour aux cours, qui sont assurés à distance depuis le début du confinement, mais d’un retour aux cours physiques. Après, la situation est gérée au cas par cas, établissement par établissement. Chaque directeur sera ainsi entièrement autonome dans la gestion de ces réouvertures, car nous avons voulu une grande souplesse dans la mise en place du dispositif."

Un dispositif auquel ont apparemment adhéré l’ensemble des établissements aveyronnais, Claude Bauquis révélant qu’" à ce jour, je n’ai aucun retour d’une école disant ne pas être prête à recevoir les enfants mardi prochain ". L’inconnu résiderait davantage dans la part des parents qui seront disposés à renvoyer leurs enfants en cours. " Depuis quelques jours, nous avons lancé une enquête pour en savoir plus à ce sujet, indique Claude Bauquis. On attend les premiers indicateurs vraiment fiables. Mais là aussi, cela pourra se faire dans la progressivité. Certains ne viendront pas au début, puis viendront petit à petit, on verra. " Quelques enseignants se montrent également réticents, voire inquiets, mais un travail d’explication et de préparation est mené pour tenter d’apaiser les esprits.

En définitive, et sans vouloir se projeter trop loin, l’inquiétude de l’enseignement privé se porterait presque davantage sur l’avenir économique à moyen terme que sur le déconfinement à court terme. "C’est une vraie inquiétude, confirme sans langue de bois Claude Bauquis. Nous allons être privés de nombreuses manifestations qui permettent de financer les établissements et les gestes de solidarités des familles s’en trouveront de fait réduits. Le constat est surtout valable pour les petits établissements. Pour le moment, nous avons utilisé les dispositifs de l’État mis à disposition, comme les Prêts garantis. Nous avons aussi activé nos réseaux internes, à travers le fonds de solidarité Aveyron-Lot ou la Fondation Saint-Mathieu. Mais c’est vrai, cela risque d’être compliqué pour certains d’entre nous."

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