Salles-Curan. Le club de ping-pong forcément au repos

Le président du club de ping-pong, Stéphane Raynal, est bien contrarié. Lui qui avait ouvert, avec son équipe, une section badminton qui marchait fort, tous les mercredis soir à la salle des fêtes, a dû ranger raquettes et volants au placard, en attendant des jours meilleurs. Fini les matches entre copains, fini les tournois avec les clubs voisins, on reprendra à la rentrée, c’est sûr !Mais pourquoi ne pas jouer dans le jardin avec tes enfants, Antony, Célia ou Coralie ? "Parce que sur le Lévezou il y a toujours du vent, et que les volants se percheraient sur les toits, dans les arbres… Le tennis serait plus approprié mais il faudrait investir en matériel pour toute la famille. Quant au ping-pong, le garage est trop petit pour y installer une table et avoir assez de recul pour jouer. De plus, cela représenterait beaucoup de frais pour un confinement". Alors, un peu de jardinage, de bricolage, l’aménagement du poulailler, l’entretien du potager, le lavage des voitures et du vélo du petit… Stéphane travaille encore au Saloir de Rolland, car son patron a emménagé les locaux de découpe de viande afin de respecter au mieux les consignes de sécurité. Les heures de confinement sont donc moins lourdes à supporter, mais le manque d’activité sportive et de contact avec les copains fait naître un sentiment de langueur même si la présence parfois tapageuse des enfants aide à passer les heures et efface l’ennui. Stéphane, comme tous les autres sportifs, a l’esprit chagrin mais il est bien conscient qu’il faut passer par ce petit sacrifice pour se protéger et protéger les siens.