Marcillac-Vallon. Histoire locale : une léproserie édifiée à Foncourrieu au milieu du XIVe siècle

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  • Vitrail datant des années 1920 reprenant le médaillon du chœur qui, selon la tradition, représenterait le lazaret. Vitrail datant des années 1920 reprenant le médaillon du chœur qui, selon la tradition, représenterait le lazaret.
    Vitrail datant des années 1920 reprenant le médaillon du chœur qui, selon la tradition, représenterait le lazaret.
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CORRESPONDANT

Dans son ouvrage Marcillac au fil des siècles, le regretté Jean Olivié disparu en janvier 2014, a compilé de nombreuses archives, fruit de ses longues et minutieuses recherches sur l’histoire locale. La léproserie de Foncourrieu est évoquée dans plusieurs chapitres que nous avons feuilletés avec intérêt, en cette période de crise sanitaire. En voici quelques extraits.

C’est est au bas Moyen-Âge, dans les débuts de la guerre de Cent Ans, que les deux consuls de la commune de Marcillac ainsi que les prieurs de l’église Saint Martial et ceux de la chapelle Sainte Marie de Foncourrieu, décident d’édifier une léproserie dans le jardin de ce sanctuaire. Elle doit compter quatre lits.

La construction obligatoire de remparts autour de la ville de Marcillac en arrête les travaux en 1351. Ils reprendront plus tard pour s’achever en 1380.

Un médaillon d’un caisson de la nef de la chapelle en fait la reproduction, de même qu’un vitrail (photo).

Deux tours flanquaient l’hospice en face duquel se trouvait un bâtiment de secours pour le cas où il n’aurait pu contenir tous les malades ou pestiférés.

Pendant plus de trois siècles, ce petit hôpital qui, en 1679 appartient à l’ordre de Saint Lazare, a rendu de précieux services, particulièrement lors des épidémies de peste, mais il devient vétuste.

En 1741, le petit hôpital de Foncourrieu existe toujours. Le curé et les consuls en sont les administrateurs, le sieur Périer, prêtre, en est le trésorier.

Il y a trois lits dans cet hôpital qui servent pour les pauvres passants. La salle, où sont les lits a vue sur la chapelle par le moyen d’une grande porte qu’on ouvre quand il y a des malades pour leur faire entendre la messe, ce qui est fort rare... Les dames de la Miséricorde s’y assemblent ordinairement quatre fois l’année.

À la fin du XVIIIe siècle, il ne restait plus que quelques pans de mur de ce qui fut jadis la léproserie Notre Dame. En 1912, ces vestiges avaient disparu depuis longtemps et cédé place à une prairie.

Aujourd’hui, plus personne ne peut localiser l’emplacement de ce bâtiment.

Selon Jacques Retournard, président de l’association des Amis de Foncourrieu, "la représentation donnée par le médaillon (photo) semble bien exagérée pour un établissement de quatre lits à sa fondation. Les récents travaux de rénovation de la toiture, s’ils n’apportent pas de vraies réponses soulèvent en revanche de nombreuses interrogations qui, nous l’espérons, deviendront un jour des certitudes".

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