Chômage partiel : 40 100 salariés concernés en Aveyron

  • Le secteur du bâtiment est trsè impacté. Le secteur du bâtiment est trsè impacté.
    Le secteur du bâtiment est trsè impacté. Repro CP -
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Centre Presse Aveyron

On pouvait penser que la reprise progressive des activités diminuerait le nombre de salariés placés en activité partielle. Il n’en est rien manifestement. Au 11 mai, ce sont 40 100 personnes inscrites au chômage partiel (sur 62 000 salariés du secteur privé) au sein de 5 357 entreprises et associations en ayant fait la demande. Soit une centaine de salariés en plus et 300 entreprises et associations de mieux en quinze jours.

Les TPE en première ligne

En première ligne, les très petites entreprises (TPE, moins de 10 salariés) qui représentent l’essentiel des commerces notamment. Depuis le 1er mars, 4 097 d’entre elles ont demandé l’activité partielle pour un total de 12 065 salariés. La part des TPE ayant ainsi bénéficié du dispositif de l’activité partielle est de 84 %.

"Soit pratiquement toutes les très petites entreprises du département qui en sont bénéficiaires", relève la préfète de l’Aveyron, Catherine de la Robertie.

Pour comprendre le poids des TPE dans le volant de l’activité partielle, on retiendra que les entreprises de 10 à 24 effectifs ont bénéficié du chômage partiel pour 8 183 salariés, celles de 50 à 99 effectifs pour 5 020 salariés et les quatre entreprises de 250 salariés et plus qui ont déposé un dossier l’ont fait pour 2 853 de leurs effectifs.

Et la part des entreprises de plus de 50 salariés représente 3 % du total des entreprises bénéficiaires du dispositif.

La construction en souffrance

Dans le détail, on retiendra que la part des salariés en activité partielle représente à ce jour dans le département, 81 % des effectifs du secteur de la construction, 63 % pour les cafés, hôtels, restaurants et 55 % pour le commerce. Suivent l’industrie avec 49 % et les autres services avec 42 %.

Au final, ce sont ainsi, au 7 mai, 10 348 325 € que l’État a versés aux entreprises, se substituant de fait aux employeurs, quitte à remettre en question le modèle patronal habituel… "Il y va de la salubrité économique" insiste la préfète rappelant que "l’État injecte du carburant dans le moteur de l’économie pour préserver cette dernière et sauvegarder les emplois".

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