Estaing. Évelyne Combettes : "On fait trop peur !"
Si elle est née, Burguière, à Paris, elle est une enfant d’Estaing, où ses parents sont installés. Maman de cinq garçons, mariée à un restaurateur parisien, cette médecin anesthésiste réanimateur exerce en temps normal à la clinique Saint-Jean-de-Dieu (7e). Depuis l’arrivée du Covid-19, elle est en renfort à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière (où elle a eu travaillé) mais aussi à l’hôpital franco-britannique. Son message est clair : "Nous avons échappé à quelque chose d’important. Il faut vivre".
De nature plutôt calme, douce, très souriante, avec beaucoup de classe et d’élégance (l’Opéra de Paris aurait laisser partir une future danseuse étoile pour une sombre histoire de cambrure de pieds !), évelyne Combettes a la voix grave, le ton sérieux : "On fait trop peur aux gens ! Concernant les gestes barrières, ils ont compris. De toute façon, il faut faire attention en général. Que ce soit avec la grippe, la gastro… On peut mourir aussi bien en traversant la rue qu’en étant infecté par le coronavirus ! Il n’est pas du tout question de relativiser l’impact du Covid-19 mais l’heure est plutôt à rassurer". Son message est clair : "Tout n’est pas fini mais on a échappé en France à quelque chose d’important. Maintenant, il faut vivre !". Si elle a vu le jour à Paris et grandi au-dessus du bar tabac du Faubourg Saint-Denis, évelyne Combettes, née Burguière, est une enfant d’Estaing, et plus précisément du Mas del Rieu, à sept kilomètres de là, hameau où habitent ses parents Danielle et Jean-Pierre. Après une carrière de sportive, combinant danse, gymnastique (championne d’Ile-de-France du concours complet à 10 ans) et natation (championne de France de nage libre à 12 ans), elle est devenue médecin, avec une spécialisation en anesthésie réanimation. Mariée à Stéphane, restaurateur qui possède deux affaires dans Paris (dans le 9e et en face de Notre-Dame) et qui emploie 50 personnes, maman de cinq garçons, l’Aveyronnaise exerce à la clinique Saint-Jean- de-Dieu. à l’arrivée du Covid-19, elle a réduit ses interventions à l’essentiel puis fermé le bloc opératoire. Elle a alors rejoint, en renfort, l’hôpital de la Pitié Salpêtrière et le franco-britannique. "Les journées ont été très intenses, souvent de 8 heures à 19 heures. En semaine mais aussi le week-end, confirme-t-elle. Sans parler des gardes la nuit". Et de conclure : "C’était une belle aventure humaine et médicale, mais on ne va recommencer ça tous les ans !". Professionnelle expérimentée, elle sait qu’il y aura "d’autres vagues" : "J’espère toutefois qu’elles ne seront pas aussi intenses. pour ne pas avoir à se désorganiser autant".
Le mérite amicaliste en août 2013
Alors qu’elle a été Pastourelle de l’Aveyron pour l’année 1996-1997, c’est à la discothèque L’Excalibur, où était servi le repas des retrouvailles estivales de la Fédération nationales des amicales aveyronnaises, organisées dans le secteur de Lassouts, Espalion et Saint-Côme-d’Olt, qu’évelyne Combettes a reçu le mérite amicaliste. Elle a été faite Chevalier le 12 août 2013, le même soir que son ami Michel Bessières, élevé, lui, au grade d’Officier. S’adressant à celle qui avait été la première présidente de la commission jeunes de la FNAA, devenue Les Rabalaïres, Gérard Paloc, président à l’époque de la Fédération, avait, quelques trémolos dans la voix, été très élogieux à propos de la récipiendaire du jour, elle aussi très émue : « Je souhaite à tous les parents une fille comme toi, à tous les maris une épouse comme toi et à tous les enfants une maman comme toi ». Il aurait pu ajouter : « à tous les patients, un médecin anesthésiste réanimateur comme toi ». Sept ans plus tard, comment conjugue-t-elle l’amicalisme ? « Il circule en moi de manière moins forte qu’avant », regrette-t-elle. Avant d’enchaîner, avec du cœur dans la voix : « Mais, je suis très attachée à l’Aveyron, j’aime les gens. J’ai de la chance d’avoir ça car ça me rassure. Je me sens plus forte ! Quand je suis au pays, je ressens un sentiment de sécurité. Encore plus en ce moment avec cette prériode qu’on traverse ». Elle envisage d’ailleurs de « réveiller, car elle n’est qu’en sommeil, depuis cinq ans » l’amicale d’Estaing, créée par son père Jean-Pierre et dont elle a été… la dernière présidente.
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