Thomas Filhol et Maxime Sounillac s'adaptent

  • La baisse d’activité a permis à Thomas Filhol d’imaginer la suite qu’il souhaite donner à son entreprise, créée il y a quatre ans.
    La baisse d’activité a permis à Thomas Filhol d’imaginer la suite qu’il souhaite donner à son entreprise, créée il y a quatre ans. Repro cpa
  • Faute de sport, Maxime Sounillac travaille intensément sur l’information générale.
    Faute de sport, Maxime Sounillac travaille intensément sur l’information générale. REPRO CPA
Publié le
Alexis Bargallo

Originaires de Rodez, Thomas Filhol, fondateur et gérant de Sportune à Paris, et Maxime Sounillac, salarié de l'agence de Presse AIMV à Toulouse savent répondre à la baisse d'activité du monde sportif.

THOMAS FILHOL

"J’ai pris le temps de me demander comment je pourrais tirer profit de cette situation notamment en essayant de nouveaux formats. » Le créateur de Sportune, Thomas Filhol prend cette crise du coronavirus plutôt de manière philosophique. Il faut dire que pour lui, cette crise ne s’est pas trop fait sentir au niveau des potentiels sujets. « Comme tout le monde, j’ai évidemment perdu économiquement, mais comme je travaille sur l’économie du sport, j’ai eu pas mal de boulot au début car les arrêts des compétitions ont engendré beaucoup de chiffre. C’est après que ça s’est calmé. »
Une baisse d’activité pour le natif de Rodez, qui lui a permis d’imaginer la suite qu’il souhaite donner à son entreprise, créée il y a quatre ans. « En tant qu’indépendant, je ne gagne de la trésorerie que grâce à la publicité sur mon site internet.
Là, du fait de l’annulation des compétions, la Ligue des champions notamment, des marques telles RMC Sport, Winamax, ne sont pas venues sur mon site. Donc j’ai moins gagné. C’est pour ça que je réfléchis à proposer des contenus payants d’ici quelque temps pour ne pas dépendre que de la pub. Je souhaite également proposer des podcasts. »

« On navigue à vue »

Thomas Filhol avait déjà prévu tout son été : Tour de France, Jeux Olympiques et Vendée Globe. Tout tombe à l’eau ou presque. « On planifie des choses en amont. Tous ces grands événements sportifs sont un plus pour moi. Ils complètent mon activité. On essaye d’imaginer des trucs un peu spéciaux, qui changent de l’ordinaire. Là, on navigue à vue. » Mais Thomas ne s’inquiète pas trop pour la suite de l’année 2020, même si… « Il ne faut pas que ça dure trop longtemps ! J’ai fait une bonne année l’a passé au niveau de la trésorerie, je peux voir venir. Mais ce qui me rend confiant c’est que mes audiences se sont maintenues. Je n’ai pas fait mes meilleurs mois, mais j’ai maintenu mon audience et c’est le plus important. »

 

MAXIME SOUNILLAC

Ruthénois d’origine, Maxime Sounillac a la chance de travailler pour plusieurs chaînes de télévision. Des chaînes sportives, certes, mais aussi nationales. « Je fais du news, de l’information générale pour M6 et BFMTV. Concernant le sport, je travaille pour La chaîne L’Équipe, Canal + et Infosport +. » Et durant cette crise du coronavirus, l’activité de Maxime Sounillac, salarié de l’agence de presse AIMV à Toulouse, concernant le sport a été nulle. « Pour La chaîne L’Équipe, je travaille exclusivement pour le foot. Donc là, je n’ai rien eu à faire. Et c’est dommage car ce week-end, Toulouse devait rencontrer le Paris Saint-Germain. Et si mes calculs sont bons, cette rencontre tomberait au milieu des demi-finales de la Ligue des champions. Donc j’aurais eu pas mal de travail. C’est pareil pour Canal + où je travaille pour le rugby. Les phases finales arrivent, la Coupe d’Europe aussi… Il y a pas mal de frustration professionnelle, mais il y a plus grave. »
Plus de sport donc, mais pas question pour lui de chômer. Maxime Sounillac a, au contraire, travaillé plus qu’à l’accoutumée. « De manière générale, on fait travailler beaucoup de pigistes. Là, avec le coronavirus, certains ont eu peur de travailler, ce que je comprends totalement. Donc j’ai dû boucher les trous, explique celui qui a trois jeunes enfants. J’avais prévu des vacances, des plages où j’étais censé m’occuper du sport… Tout ça est tombé à l’eau et j’ai beaucoup plus travaillé pour faire de l’information générale. »

Le futur à huis clos

Maxime Sounillac, dont les parents et le frère habitent encore à Rodez, pense que cette crise du coronavirus va permettre de changer l’état d’esprit des sportifs. « Je pense que dans les sports à taille humaine, comme le rugby, cette situation a permis de prendre du recul. Il va y avoir une prise de conscience de la part de tous et notamment des joueurs. Ils se rendent compte que sans supporters, sans billetterie, leur salaire ne pourra pas être payé. »  Et pour celui qui habite à Toulouse depuis 16 ans, le sport comme on l’a connu avant le 17 mars dernier, n’est pas près de revenir. « Concernant mon boulot de journaliste sportif, on dépend des reprises des championnats. Pour moi, je pense que l’on ne reprendra pas d’ici septembre. Il faut voir comment le virus circule mais je pense que le huis clos va s’imposer jusqu’à la fin de l’année. » Même si ce passionné ne le souhaite pas au fond de lui. « Le sport permet de faire le lien dans la société. Et aujourd’hui les gens en ont besoin pour revivre. »

 

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