Rignac. Une reprise scolaire progressive et maîtrisée

  • Un retour à l’école à la carte, bien organisé, avec les distances à respecter.
    Un retour à l’école à la carte, bien organisé, avec les distances à respecter.
Publié le
CORRESPONDANT

Les élus communautaires n’étaient pas très chauds pour rouvrir les sept écoles du Pays rignacois dont ils ont la compétence. Ils pressentaient que cette réouverture allait se faire avec d’énormes contraintes et surtout ils imaginaient que les ordres viendraient d’en haut mais que les responsabilités reposeraient sur les épaules de celles et ceux qui sont sur le terrain. Bingo ! Ils ont vu juste, mais ils n’ont pas eu le choix : "L’État nous oblige à rouvrir les écoles" explique le président de la communauté de communes du Pays rignacois Jean-Marc Calvet dans un courrier adressé aux parents de tous les élèves. Et de poursuivre : "Le Premier Ministre avait posé des conditions sanitaires strictes… nous avons découvert un protocole sanitaire de 54 pages qui ne permet pas un retour à une vraie vie scolaire comme précédemment". Le courrier fait état des distanciations physiques à respecter en classe, dans les couloirs, sous le préau, dans les sanitaires, du lavage des mains à minima dix fois par jour : "Cette réouverture ne permettra pas aux enfants de chahuter, de se bousculer, de s’éclabousser… pas de ballons, de trottinettes, de toboggans, de cabanes".

Rotation à établir

Et surtout pas plus de quinze élèves par classe. Ce qui oblige, comme indiqué dans un courrier adressé aux familles à prioriser dans un premier temps les enfants des personnels affectés à la gestion de la crise sanitaire et d’imposer des conditions de fonctionnement : les parents n’entrent pas dans l’enceinte de l’école, ils doivent vérifier la température de leurs enfants, ils ne doivent pas l’amener s’il présente un signe pouvant relever du covid-19. Et à établir une rotation parmi les élèves inscrits.

Ce lundi 18 mai, les premiers élèves sont arrivés accompagnés par leurs parents dont certains ont manifesté leur incompréhension, parlant de l’art français de cultiver les paradoxes : "C’est une reprise de l’école obligatoire pour des élèves dont les parents ont le choix de ne pas les envoyer".

Effectivement, obligation d’un côté, choix de l’autre !

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?