Tennis (Nationale 4) : Capdenac, ambition reportée

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  • Mayron Riols et les Capdenacois s’étaient préparés avec sérieux. En vain.
    Mayron Riols et les Capdenacois s’étaient préparés avec sérieux. En vain. Archives Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Philippe Cauffet

Armés pour jouer la montée en N3 ce printemps, les tennismen aveyronnais ont évidemment été contraints au repos forcé. Pas de quoi néanmoins brider leur objectif la saison prochaine.

Cela devait être, le week-end dernier, celui de l’ascension, la troisième rencontre de la saison du Tennis Club de Capdenac. Cela devait être une année exceptionnelle lors de laquelle les protégés du président Mathieu Desroches avaient la ferme intention de renouer avec le succès et grimper d’une division, en Nationale 3. Seulement voilà, ce satané virus suivi d’un message de la FFT à tous les clubs engagés dans ce championnat de France interclubs a évidemment tout chamboulé. Et si, actuellement, pratiquer le tennis en mode loisir ou entraînement reste possible, toutes les compétitions ont été annulées. Une année blanche donc pour le tennis français et ainsi pour les irréductibles Capdenacois qui devaient jouer leur quinzième saison parmi l’élite du tennis français, en N4.

Un brin fataliste, sans la moindre amertume toutefois, le président Desroches revient sur cette décision des instances françaises : « On comprend parfaitement l’annulation du championnat. Ce qui me fait râler vient du fait que sportivement cette saison, nous étions prêts ! » Avec l’objectif d’accéder à l’étage supérieur, les joueurs capdenacois avaient mis toutes les chances de leur côté afin de parvenir à leur fin comme le souligne le président : « Si l’année dernière, physiquement, nous n’étions pas vraiment là ; depuis janvier, les joueurs avaient débuté une préparation intense. Même pendant le confinement, les séances étaient maintenues, mais à distance, précise-t-il. Thomas Roux (le deuxième coach de l’équipe et le préparateur physique, NDLR) était en contact par visioconférence avec l’ensemble du groupe. Il avait mis en place des tutoriels et les joueurs étaient présents, à distance, sur chaque séance. »

Desroches : « Financièrement, je ne me fais pas de soucis »

Une formation aveyronnaise qui devait conserver la même ossature avec son lot d’Aveyronnais (Perrier, Riols, Cazor, Debons) mais aussi ses deux Britanniques, Jack Carpenter et le toujours fidèle Marcus Willis, au club depuis 2010. Une saison qui aurait vu le TCC avoir les moyens de ses ambitions avec, en plus, trois réceptions pour deux déplacements et des joutes épiques face à des formations du littoral allant du Pays basque aux abords de Marseille.

Du côté des finances, manque à gagner ou saison à moindre coût avec moins de déplacements aux quatre coins de l’Hexagone ? Le club n’a pas encore tranché et son président pense plus à ses partenaires qu’au fait de boucler son budget. « Financièrement, je ne me fais pas de soucis pour le club, on reste une association familiale. Je m’en fais plus pour nos partenaires qui vivent une période plus difficile que la nôtre. Pour nous, après tout, ce n’est que du sport. Pour eux, il en va de la pérennité de leurs entreprises. Comme pour les autres sports, cela va être compliqué dans l’avenir de les solliciter, je crois dans un premier temps qu’ils devront sauver l’essentiel : leurs sociétés, avant d’à nouveau s’engager auprès de clubs sportifs. »

En attendant, l’objectif est remisé pour 2021-2022. Car du coup, sans disputer la moindre rencontre, le TCC a décroché son maintien et le droit de jouer une seizième saison au niveau national.

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