"Défi export" : le laguiole AOP et l’aligot de l’Aubrac servis à la table des européens

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  • Entouré de Raymond Cayzac et de Gilbert Cestrières, présidents, respectivement, de la coopérative de Thérondels et de celle de Laguiole, repartis du Salon international de l’agriculture 2020 de Paris plusieurs médailles autour du cou (deux en or et une en bronze) et le sourire aux lèvres, Yves Soulhol, directeur de l’Union fromagère Jeune Montagne se réjouit du travail mené, sur l’export, avec les étudiants de l’école d’ingénieurs de Purpan à Toulouse.	Rui Dos Santos
    Entouré de Raymond Cayzac et de Gilbert Cestrières, présidents, respectivement, de la coopérative de Thérondels et de celle de Laguiole, repartis du Salon international de l’agriculture 2020 de Paris plusieurs médailles autour du cou (deux en or et une en bronze) et le sourire aux lèvres, Yves Soulhol, directeur de l’Union fromagère Jeune Montagne se réjouit du travail mené, sur l’export, avec les étudiants de l’école d’ingénieurs de Purpan à Toulouse. Rui Dos Santos Repro CP -
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Rui Dos Santos

"Ces deux produits typiques d’un territoire et spécialités bien ancrées dans les traditions ont toutes leurs chances en Europe". Telle est la conclusion d’une étude réalisée par des étudiants de l’école d’ingénieurs de purpan à Toulouse. Directeur de l’Union fromagère Jeune Montagne, Yves Soulhol se félicite de cet exercice grandeur nature : "C’est un bon outil de travail".

Des étudiants de l’école d’ingénieurs de Purpan à Toulouse ont relevé le "Défi export" lancé par l’Union fromagère Jeune Montagne pour ses plats traditionnels et ses fromages au lait cru de l’Aubrac et du Carladez. Leurs objectifs étaient bien définis : "Mieux comprendre les attentes des consommateurs de fromage en Europe et élaborer une stratégie à l’export qui prenne en compte les enjeux réglementaires, commerciaux et marketing de chaque pays". Leurs recommandations ont été servies sur un plateau (presque) en argent : "Elles ouvrent des perspectives prometteuses pour le laguiole AOP et l’aligot de l’Aubrac". Yves Soulhol se réjouit "bien évidemment" de ces éléments : "Il y a certes les investissements prévus pour moderniser les ateliers et améliorer les conditions de travail, il y a la demande d’IGP auprès de l’Inao pour protéger la tome fraîche de l’Aubrac, il y a une communication adaptée, un des quatre chantiers forts pour les mois à venir reste l’export". "C’est l’occasion qui fait le larron. Pour les étudiants, c’est un exercice grandeur nature ; pour nous, c’est saisir une opportunité et avoir une étude de marché", poursuit le directeur de l’Union fromagère Jeune Montagne. Laquelle récolte, chaque année, 22 millions de litres de lait (75 exploitations et 120 producteurs alimentant la coopérative de Laguiole, 15 exploitations et 25 producteurs celle de Thérondels). Avec, à l’arrivée, un fromage au lait cru et des vaches (races aubrac et simmental dans le cahier des charges du laguiole) nourries au foin, à l’herbe et aux céréales. Yves Soulhol rappelle volontiers que "nous visons des volumes supplémentaires". à l’heure actuelle, 50 % de l’activité a pour cadre le grand sud, avec une ligne qui va de Bordeaux à Lyon, en passant par l’Auvergne. Paris et l’île de France sont également un axe fort. Tout en ciblant d’autres grandes villes, telles que Nantes, le laguiole AOP et l’aligot de l’Aubrac veulent "franchir les frontières". "On entre tout doucement à l’international, mais pas en direct. On aimerait donc y aller un peu plus, souligne le directeur. On vise l’Allemagne et le Benelux". C’est Jean-Baptiste Bouloc qui a en charge, à l’Union fromagère Jeune Montagne, cette politique export. Le projet avec l’école d’ingénieurs de Purpan est né en septembre dernier et il a été mené en deux temps : étude de notoriété, puis étude de marché. "Pour nous, c’est un très bon outil de travail, avec une étude et une synthèse qui vont nous apporter un regard extérieur et pointu, avec des informations qui vont nous encourager à une amélioration de notre réflexion, reconnaît Yves Soulhol. Nous ne pourrons pas tout appliquer car il y a des choses soit trop sophistiquées, soit trop simplistes". Les étudiants de Purpan ont, en tout cas, tiré divers fils. "Il s’agit de construire un avenir prometteur pour ces produits labellisés, écrivent-ils. Beaucoup de trésors fromagers et gastronomiques français restent peu connus ailleurs en Europe. Le laguiole AOP et l’aligot de l’Aubrac ont donc tout à y gagner en ayant une démarche offensive à l’export".

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