Jean-Sébastien Orcibal, ancré à Villefranche-de-Rouergue

Maire de Villefranche. En avait-il rêvé tout petit ? Peut-être pas. Mais c’est très jeune que Jean-Sébastien Orcibal s’est engagé en politique. Dans la famille radicale. "Cela m’a permis de rencontrer des personnes qui marquent pour qui veut s’orienter en politique dans l’intérêt public." Et de citer : Danièle Pramil, "ma marraine pour intégrer les Radicaux de gauche", Francis Martin, ancien président départemental, Eric Cantournert, Jean-Rigal. C’est d’ailleurs sur les conseils de Francis Martin, lui-même un employé de la maison, que Jean-Sébastien Orcibal est devenu conseiller financier à la Poste. "J’avais déjà envie de m’investir dans un mandat politique", confie-t-il. C’était plus facile en travaillant à Poste qu’aux AGF où il s’occupait de gestion du patrimoine.

Dans la "maison jaune", après avoir été à Toulouse et Caylus, ce besoin d’engagement le conduira à être représentant du personnel pour les départements de l’Aveyron et du Tarn-et-Garonne. Une fonction qu’il exerçait à mi-temps depuis son élection au conseil régional, en décembre 2015, et qu’il abandonne désormais. "Je me mets en disponibilité pour exercer à plein temps la fonction de maire."

Les valeurs du sport

Maire de la ville où il est né, le 15 janvier 1979, et où il a grandi. De l’école de son quartier, en l’occurrence la Sainte-Famille jusqu’à son bac ES (Économie et social), au lycée Saint-Joseph, il y a accompli toute sa scolarité. Avant d’intégrer l’Université des sciences sociales, d’abord à Albi puis à Toulouse, pour obtenir une maîtrise en droit des affaires.

Élément fondateur pour Jean-Sébastien Orcibal, c’est le sport, et plus particulièrement le rugby à XIII. Il a commencé à jouer sous les couleurs de Villefranche XIII, en cadets. "Sous la présidence de Danièle Pramil", précise-t-il, celle qui l’entraînera ensuite en politique.

Jean-Sébastien Orcibal sera à la base de la création des Éperviers de Monteils, une formation réserve de Villefranche XIII. Il présidera pendant dix ans ce club qui aujourd’hui s’est tourné vers le rugby loisirs (jeu à toucher). "Cela fait du bien le vendredi soir de continuer à pratiquer", s’enthousiasme-t-il. "Le sport m’a beaucoup apporté. d’abord l’esprit d’équipe. Puis, comme président, le sens de l’écoute, la faculté à gérer des bénévoles. Cest très constructif."

C’est cet esprit d’équipe que désormais le maire veut insuffler. D’ailleurs, pour être au plus près de son premier adjoint et du directeur général des services, il n’occupera pas le bureau de Serge Roques. Il s’installe de l’autre côté de la mairie. "Un changement d’aile", sourit-il en usant de la métaphore. Plus sérieux : "C’est pour plus d’efficacité dans l’action communale".

Dans les pas de Robert Fabre

Maire de la ville de Robert Fabre, un de ses illustres prédécesseurs et figure nationale du radicalisme.Jean Sébastien Orcibal estime qu’un des éléments fondateurs de son accession au poste aura été la manifestation organisée en juin 2016 pour les 100 ans de la naissance de Robert Fabre.

Pour celui qui reste responsable du cercle radical du Villefranchois (la présidence départementale étant assurée par un néo villeneuvois, Michel Bottreau), Robert Fabre est un exemple. "Par l’empreinte qu’il a laissée à Villefranche mais aussi par les témoignages qui font référence à sa tolérance et à son désir de tolérance".

Un exemple dont il veut s’inspirer. "C’est ça l’humanisme : respecter les individualités pour faire progresser le collectif".