#Ensemble - Du grand sommeil à la liberté au cirque de Mourèze

  • Le cirque de Mourèze va enfin retrouver ses randonneurs.
    Le cirque de Mourèze va enfin retrouver ses randonneurs. - CWIOSNA CABANE
Publié le , mis à jour
David Pagès

Dans l'Hérault, le Grand site du Salagou - Cirque de Mourèze lance enfin sa saison après quelques semaines de confinemant pendant lesquelles il a fallu tout de même prendre soin de l'espace naturel classé.

A 35 km à l’Est de Bédarieux, le premier virage passé, s’épanouit le lac du Salagou. Immense, l’étendue d’eau prend d’abord toute la lumière avant de se fondre dans le décor de terres rouges et de pierres noires qui l’entourent. Dans son écrin de ruffe, une pierre typique d’ici, la route qui mène à Mourèze débouche sur un cirque dolomitique surprenant.
Ce cadre idyllique, apprécié de tous dans la région et bien au-delà, a retrouvé un calme qu’on ne lui connaissait plus lors du confinement. La nature a repris ses droits mais plus personne n’a eu le droit d’accéder à ce coin de nature exceptionnel au cœur de l’Hérault.

"Un coup dur à avaler"

"Dès l’annonce du confinement, en lien avec la gendarmerie et la sous-préfecture de l’Hérault pour le lac du Salagou, pris en compte comme pour le littoral, et avec la mairie pour le cirque de Mourèze, nous avons organisé la fermeture des sites et en premier lieu les parkings", explique Cécile Olive, la directrice du syndicat mixte du Grand site Salagou – Cirque de Mourèze qui gère ce territoire.
De fait, les activités nautiques, de pleine nature, la pêche, les campings et restaurants ont plié boutique avec, comme beaucoup, l’incertitude du lendemain en tête. "Ce fut un coup dur, difficile à avaler pour tous, car la saison démarrait", poursuit Cécile Olive. Sans activité et dans un silence absolu, si ce n’est le bruissement des éléments au contact de l’écosystème, le grand site héraultais a malgré tout poursuivi sa lente évolution.

"Il a fallu assurer le maintien de ce grand paysage classé et de sa biodiversité", ajoute la directrice du syndicat mixte. Car de confinement, une telle nature n’en a que faire, surtout au début du printemps. Depuis le 17 mai, chaque annonce du gouvernement a été attendue avec impatience par tous les acteurs du site. Jusqu’à ce fameux 11 mai : il est l’heure du déconfinement ! En partie certes, mais on pouvait rouvrir. Le cirque de Mourèze et les terres rouges du Salagou ont pu enfin accueillir les amoureux de nature et de grands paysages. Ouvert au public oui, mais cela n’a pas empêché pourtant des incertitudes voire des situations ubuesques lorsque des décisions précises ont tardé à arriver de la préfecture. Le secteur a été autorisé et les parkings ont été rouverts, la pratique sportive terrestre individuelle a été autorisée mais la baignade et les activités nautiques ont été interdites, les plages également.
Pour la pratique de la pêche au Salagou, ça a été l’imbroglio. Un décret a semblé interdire l’accès à tous les plans d’eau. Certains s’y sont essayés mais les gendarmes les en ont empêchés.

"Que cela redémarre !"

Tout cela aujourd’hui est derrière. Des tensions de la phase 1 du déconfinement, on est passé à la phase 2 et à une ouverture générale dès ce mardi 2 juin. Pour l’heure, impossible de dire précisément dans quelques conditions. "Nous verrons au fur et à mesure, chacun devra s’adapter avec les règles du déconfinement que nous connaissons bien désormais… Il faut que cela redémarre de toute façon !"
Comme Cécile Olive, des centaines d’habitués des lieux n’ont qu’une hâte : goûter à nouveau aux beautés cinquantenaires du lac du Salagou et à ce splendide cirque de Mourèze tant appréciés par les randonneurs.

Une surveillance à VTT et à cheval

Depuis le 11 mai, deux patrouilles de sensibilisation sillonnent les chemins, du lac du Salagou au Cirque de Mourèze. L’une à VTT et l’autre à cheval. Notons que pour la troisième année consécutive, la Garde républicaine se rendra sur le grand site qui accueille 400 000 visiteurs chaque été. Il sera question de sensibiliser bien sûr le public aux gestes barrières liés à la Covid-19 mais aussi, comme chaque été, d’informer les visiteurs sur les particularités de cet espace sensible : paysage remarquable, géologie singulière, biodiversité méditerranéenne...

Pour se renseigner sur les activités remises en places sur le grand site à partir de ce mardi, prenez contact avec les offices de tourisme du Lodévois, du Clermontais, de la Vallée de l’Hérault et du grand Orb ou encore auprès des mairies des communes concernées.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?