Moyrazès : aux Coquelicots, les frères Bastide "en train de refleurir"

  • Dominique et Laurent Bastide, "optimistes " patrons depuis 10 ans des Coquelicots.
    Dominique et Laurent Bastide, "optimistes " patrons depuis 10 ans des Coquelicots. Centre Presse - XB
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Xavier Buisson

Même s’ils n’ont "pas arrêté de travailler un seul jour" en livrant des repas aux particuliers (personnes âgées notamment) et salariés d’entreprises, les frères Bastide, aux commandes du restaurant Les Coquelicots à Moyrazès, ont bien senti l’effet Covid-19.

"Une énorme perte de chiffre d’affaires, de l’ordre de 85 %", analyse Dominique Bastide. "On s’en relèvera, mais ça a été très difficile", poursuit le restaurateur, dont l’établissement emploie quatre salariés. Dans cette période de turbulences, ils ont pu compter sur leurs clients et les entreprises du secteur, qui ont commandé leurs repas aux Coquelicots. Par le biais du bouche-à-oreille mais aussi des réseaux sociaux, ce qui a nécessité l’aide technique d’un jeune habitant de Moyrazès.

Aujourd’hui, l’établissement est totalement opérationnel pour le grand jour. Les quatre salariés seront de retour après plusieurs semaines de chômage partiel, et tout a été adapté aux exigences sanitaires : port du masque pour le personnel, pour les clients s’ils circulent dans le restaurant, tables espacées, gel hydroalcoolique à foison, encaissements à table… De 90 couverts, la salle principale est par ailleurs passée à 45.

"Il faut donner envie aux gens de revenir, que nous redevenions un lieu convivial, de fête…", affirment les patrons. S’il leur faudra 15 jours pour avoir une visibilité sérieuse sur les effets de ce redémarrage économique, plusieurs signaux sont d’ores et déjà alarmants, comme le nombre de réservations pour dimanche, jour de la fête des mères : 60 réservations actuellement, contre 180 l’an passé.

"On s’en relèvera", répète Dominique Bastide, qui a redonné vie à ce restaurant du centre de Moyrazès il y a 10 ans. "C’était une ruine, il pleuvait à l’intérieur", se souviennent les deux frères… Le nom du restaurant vient du fait qu’ils ont à l’époque appris l’acceptation de leur dossier par la banque alors qu’ils cueillaient des coquelicots. "C’est la saison des coquelicots, et nous, on est en train de refleurir !", s’amusent Dominique et Laurent Bastide.

Désormais rompus aux réseaux sociaux, ils entendent bien prolonger les offres de pizzas et plats à emporter. Pour tenter de sauver, de cette saison, ce qui pourra encore l’être malgré un démarrage tardif et ô combien limitant, ici comme ailleurs.

"Nous sommes optimistes pour la reprise", explique Dominique, fort du soutien de la municipalité, des habitants, mais aussi d’un réseau d’amis et collègues qui a promis de venir aux Coquelicots pour y découvrir les ris d’agneaux et viandes d’aubrac qui en ont fait sa réputation.

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