Olemps. Restaurant "Les Peyrières" : une reprise sans euphorie

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  • Philippe Panis est prêt pour l’ouverture du restaurant.
    Philippe Panis est prêt pour l’ouverture du restaurant.
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CORRESPONDANT

Depuis l’annonce d’Edouard Philippe, le site de l’hôtel-restaurant "Les Peyrières" affiche sa reprise pour le 2 juin ; une reprise attendue pour Philippe Panis, son directeur général, ancien président de l’UNIH 12 (l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) de 2011 à 2019, mais qui se fera dans un climat d’inquiétude indéniable.

Les Peyrières, c’est 500 m2 de restaurant avec différentes salles et une terrasse, pas de problème de distanciation mais une inquiétude quant à la fréquentation "Ici, l’hôtel a continué de fonctionner avec peu de clients. Le redémarrage du restaurant se fera en douceur avec une carte allégée et en faisant travailler les producteurs locaux. La moitié du personnel restera en chômage partiel et nous n’ouvrirons que 4 jours par semaine" Pour l’instant, l’hôtelier s’inquiète car les carnets de réservations sont vides jusqu’à fin juillet "J’ai même eu des annulations pour septembre et octobre" constate-t-il. Ses 55 chambres, il les remplit à cette saison avec des événements, des équipes sportives, des mariages, réunions de familles ou groupes de touristes. "Certains ont opté pour une réouverture mi-juin mais le problème sera le même si la clientèle n’est pas là. D’autres, qui ont de tous petits locaux préfèrent attendre septembre en espérant la fin des protocoles contraignants et continuer la vente à emporter en attendant mais la donne ne sera plus la même. S’il y a de l’euphorie pour l’instant, ça ne durera pas car l’activité ne repartira pas comme avant et il faudra bien 6 mois pour constater la casse ; certes il y a eu le chômage partiel, les 1 500 € d’aide de l’État et les PGE mais 75 % des établissements n’ont pas eu droit à ce crédit. Quant aux assurances toutes n’ont pas joué le jeu et il est dommage qu’elles ne se soient pas entendues pour appliquer les 20 % de perte d’exploitation. Après, c’est l’Etat qui a décrété la fermeture…". Maintenant, la balle est dans le camp de la clientèle mais la peur est toujours là malgré les protocoles sanitaires drastiques qui sont mis en œuvre "Je crains que les gens soient, jusqu’à fin septembre, plutôt en extérieur pour faire la fête et ça risque d’être une vraie pétaudière !" s’inquiète-t-il. En conclusion "J’espère que tout ça est derrière nous, qu’il ne faudra pas refermer, les gens ont tenu mais un nouveau confinement mettrait le pays à plat" En attendant de voir ce que l’avenir nous réserve les Peyrières attendent avec impatience le retour de la clientèle et des repas de famille en petit comité pour la fête des mères.

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