La Primaube : à L’Insolent, reprise « compliquée mais nécessaire »

À l’entrée du restaurant de la place de l’Étoile, trône encore un vestige du temps de l’avant-confinement, une affiche annonçant la diffusion du match PSG-Dortmund, le 11 mars. "Un souvenir", s’amuse Laurence Bru, gérante depuis 2014 de cette enseigne bien connue des Luco-primaubois.

À la veille de cette reprise tant attendue, l’équipe de sept salariés planche à la désinfection des lieux et à la mise en place des mesures sanitaires qui deviendront la nouvelle règle, au moins pour un temps  : sens de circulation différenciés, gel hydroalcoolique à disposition, espacement des tables…
"Notre outil de travail, c’est le mètre  !", explique la patronne. Et l’affaire n’a pas été simple pour repenser la disposition des tables, qui représentent une centaine de places au total. En définitive, la configuration des lieux, entre salle, étage et terrasse, a tout de même permis de préserver 75 places.
"Les gens ont hâte de revenir, ils nous le disent… mais c’est le flou total", poursuit Laurence Bru. Durant le confinement, l’établissement a gardé portes closes et les salariés ont été placés au chômage partiel. "Mardi, on va redémarrer avec toute l’équipe, on va prendre la température. Mais si ça ne marche pas, on retournera au chômage partiel".

La perte de chiffre d’affaires, pendant la période de confinement, est estimée à près de 60  % par la restauratrice. La vente de plats à emporter, lancée dès le 4 mai, aura permis de limiter les dégâts et aux cuisiniers de reprendre du service.
"On va renforcer et développer cet aspect", affirme Laurence Bru, concluant  : "Il me tarde vraiment de voir comment cette reprise va se passer… ". Réponse dès ce soir.