Millau : une manifestation contre les… amendes reçues après le déconfinement

  • Samedi, les manifestantsvont protester contreles amendes reçueslors des précédentes manifestations.
    Samedi, les manifestantsvont protester contreles amendes reçueslors des précédentes manifestations. Repro CP
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Centre Presse

Depuis le déconfinement, il y a eu trois manifestations à Millau. Et à chaque fois, des manifestants ont reçu des contraventions. La prochaine aura lieu samedi 13 juin, à 11 heures, sur la place du Mandarous.

L’indignation de la convergence des luttes millavoises n’est pas près de baisser. Au contraire. Le 24 mai, Benoît Sanchez-Mateo a eu la douce surprise de recevoir dans sa boîte aux lettres, une contravention de 135 € pour "rassemblement interdit sur la voie publique dans une circonscription territoriale où l’état d’urgence sanitaire est déclaré". Elle faisait référence à la manifestation organisée le 12 mai, place du Mandarous, par la convergence des luttes. Il n’a pas été le seul à recevoir la lettre. Selon lui, ils sont une "vingtaine".

" Personne n’a rien fait d’illégal, se défend-il. Nous avons respecté les règles de distanciations sociales et nous portions un masque. " Ce qui a le don d’agacer encore plus l’ancien candidat à l’élection municipale, c’est aussi la manière dont cela s’est déroulé. Le jour du regroupement, la police nationale était bien là, autour du Mandarous et a laissé le rassemblement se poursuivre.

"Le droit de manifester…"

"On se demande comment ils ont fait pour identifier des personnes masquées." La préfecture de l’Aveyron a répondu, avec "ses" éléments : "Rassemblement interdit sur la voie publique dans une circonscription territoriale où l’état d’urgence sanitaire est déclaré." Elle n’a pas apporté de précisions sur l’identification des participants et n’a pas expliqué pourquoi le mouvement social n’a pas été dissous sur le moment. Pas de quoi calmer la lutte. "Nous défendons le droit de manifester qui est un droit fondamental : c’est lui qui fait la différence entre une démocratie et une dictature", admet Inaki Aranceta. Lui aussi a reçu le papier vert et blanc. Comme les autres, il ne va pas en rester là. La réponse collective se prépare. Le regroupement du 12 mai n’a pas été le seul. Le vendredi qui a suivi, ils étaient dans la rue, comme le 27 mai. Et d’autres amendes ont été adressées, mais cette fois à hauteur de 200 € pour les récidivistes.

Une autre manifestation aura lieu ce samedi en soutien aux personnes verbalisées de Millau pour le "simple fait de s’être rassemblé pour la défense de nos droits fondamentaux", critique des sympathisants de la convergence millavoise sur les réseaux sociaux. La manifestation est prévue à partir de 11 heures, place du Mandarous.

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