Espalion. Le quartier du foirail a changé de vocation

  • Sur l’esplanade du foirail, les agriculteurs et leurs productionsont fait place aux joueurs de quilles ou aux pétanqueurs.
    Sur l’esplanade du foirail, les agriculteurs et leurs productionsont fait place aux joueurs de quilles ou aux pétanqueurs.
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CORRESPONDANT

S’il a gardé son nom d’origine agricole, les échanges commerciaux n’y sont plus guère de mise.

Le foirail, par définition le champ de foire. Le déplacement provisoire au bord du Lot, du marché qui n’avait aucune mesure avec les grandes foires agricoles du début du siècle dernier ne doit pas faire oublier qu’au Moyen-Âge, c’est à la Grave avec ses trois maisons, son bistrot, ses jardins et une modeste placette que se tenaient les trois principales foires d’Espalion.

Initiées par les templiers au XIIIe siècle, il y avait la foire des Rameaux, celle de la Pentecôte et celle de la Saint-Martin (11 novembre). Au XVIe siècle elles se déroulaient sur trois jours, deux à la Grave et le dernier jour sur la rive d’en face. En 1518, François Ier autorisa la création d’une nouvelle foire pour la Saint-Vincent (22 janvier).

Au début du XVIIe siècle les fossés d’enceinte ayant été comblé, c’est sur l’emplacement nord (aujourd’hui place Saint-Georges), qu’une nouvelle foire d’été très réputée aura lieu le 31 août. Des manifestations qui font partie de l’histoire ancienne d’Espalion avant que cette activité commerciale ne se fixe définitivement "au foirail" enfin ouvert sur la ville par la rue Saint-Joseph, tardivement et étroitement percée au coin du Vieux Palais. Il faut aussi se souvenir que ce quartier, fruit des alluvions du Lot aux terres fertiles, installé en amont de la ville au seul endroit où la vallée s’élargit était naturellement voué à l’agriculture. Sur la petite esplanade proche de la cité se négociaient cochons, veaux, œufs, volailles mais aussi de quoi approvisionner les nombreux bars à vin par les nombreux producteurs locaux.

Place aux installations sportives et aux loisirs

À compter des années 1945, le Foirail perdra peu à peu son caractère agricole et ses foires qui allaient avec. C’est à cette époque que les terrains de quilles, d’abord installés place Saint-Georges rejoindront les bords du Lot.

Puis le terrain de football, aujourd’hui voué aux entraînements et aménagé par EDF, après la guerre au moment de la glorieuse équipe du "barrage". Terrains de tennis, terrains de boules lyonnaise piscine et enfin les nouveaux stades de Perse et des salles couvertes confirmeront le changement de vocation de ce quartier.

Exit les jardins, place aux platanes et à la promenade.

Aujourd’hui on ne parle plus de foire agricole hors celle de printemps qui n’a plus grand-chose à voir avec des échanges commerciaux agricoles. Même si la journée se veut une vitrine de l’agriculture du Nord-Aveyron.

Le marché où l’on retrouve quelques producteurs locaux s’est déplacé vers le centre-ville autour de la place du marché et de ses rues avoisinantes.

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