Cancers féminins: "n'attendez pas septembre" pour consulter

  • Les cancers féminins touchent chaque année plus de 75.000 Françaises.
    Les cancers féminins touchent chaque année plus de 75.000 Françaises. PicturePartners / IStock.com
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Relaxnews

(AFP) - Les patientes qui n'ont pas vu de médecin pour dépister ou prendre en charge un cancer féminin pendant le confinement ne doivent "pas attendre septembre" pour consulter, incite un centre régional spécialisé en cancérologie à Lille.

"Il est temps" d'aller consulter "si vous n'avez pas pu le faire ces trois derniers mois. Le retour au suivi est indispensable, il ne faut pas attendre le mois de septembre", a prévenu mardi en visioconférence de presse le directeur général du centre Oscar Lambret, Eric Lartigau.

Les spécialistes du centre mettent en garde contre le risque de "perte de chances" et de "situations tragiques" en tardant à consulter, assurant que 18.000 femmes habitant les Hauts-de-France auraient dû effectuer une mammographie pendant le confinement et ne s'y sont pas rendues.

Le centre lance donc une campagne pour "informer, sensibiliser et rassurer".

"Toutes les femmes doivent avoir une consultation gynécologique (seins et aire pelvienne) tous les ans" par un généraliste, une sage-femme ou un gynécologue, suivi d'un frottis tous les trois ans à partir de 25 ans si tout est normal, a rappelé le Dr Delphine Hudry, chirurgienne gynécologue et oncologue. "Des formes avancées de ces cancers (seins, ovaires, endomètre, utérus) sont évitables".

Les cancers féminins touchent chaque année plus de 75.000 Françaises.

"Dans notre région, qui est moins favorisée sur le plan social et éducatif par rapport à la moyenne en France, il y a une sur-incidence des cancers en général et de la surmortalité liée à des diagnostics plus tardifs", a indiqué Marie-Pierre Chauvet, chirurgienne et coordinatrice du comité sein.

Pour dissiper les éventuelles craintes des patients à se présenter, le centre a rappelé que le personnel est masqué et prend la température des personnes à l'entrée et qu'une aile Covid en cas de doute sur un patient est toujours ouverte.

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