Marcillac-Vallon. La musique à Marcillac : une longue et belle histoire

  • La rivalité entre la société musicale du vicaire et celle de l’instituteur dura de nombreuses années.
    La rivalité entre la société musicale du vicaire et celle de l’instituteur dura de nombreuses années.
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Centre Presse Aveyron

La musique occupe une place de choix dans la vie de la cité, et cela ne date pas d’hier, puisque la première société musicale de Marcillac, "La Lyre Saint-Martial" a vu le jour en 1876. Elle était dirigée par Monsieur Guise, un instituteur communal venu de Rodez. Elle rassemblait des musiciens de toute tendance et les répétitions avaient lieu dans un immeuble, Place du Centre.

Vers 1882, probablement en raison des lois Jules Ferry, son activité connut quelques soubresauts et ses participants se séparèrent. Monsieur Guise continua pourtant en dirigeant "L’Union musicale" qui fut fondée en 1885. L’abbé Marty créa en 1886 "La Lyre Saint-Bourrou" composée essentiellement de vignerons. Ainsi Marcillac connut pendant longtemps deux sociétés musicales celle du vicaire et celle de l’instituteur. Chacune se partageait la célébration des cérémonies nationales et les fêtes votives des environs. Cette rivalité musicale amenait une émulation et un recrutement soutenus.

La guerre de 1914-1918 stoppa leur activité, mais par la suite chacune la reprit séparément. Pour l’Union musicale, ce fut un excellent musicien local, Théophile Laurent qui en assura la direction, reprise ensuite par des instituteurs, principalement messieurs Buffarou, Lemaire, Diet, Albouy, Coulomb. À la Lyre Saint-Bourrou, l’abbé Lacombe reprit la baguette de directeur, suivi de l’abbé Dumoulin, lequel lui donna une nouvelle impulsion.

Son cinquantenaire fut célébré en 1936 par un festival de musique à Marcillac.

L’abbé Comte assura sa direction jusqu’à la déclaration de guerre de 1939. Toute activité musicale fut suspendue, de part et d’autre, pendant plus de cinq ans.

À la Libération, les deux bureaux se réunirent et prirent l’heureuse décision de rassembler, dans une société unique, les anciens musiciens de la Lyre et de l’Union. Spontanément d’ailleurs, tous avaient célébré ensemble et en musique le 8 mai 1945.

Des statuts furent ensuite élaborés, par les bureaux respectifs, acceptés par les sociétaires et enregistrés en préfecture le 21 janvier 1946.

Ainsi naquit officiellement "l’Harmonie de Marcillac", dirigée par François Derrendinger, secrétaire de mairie et ancien directeur de l’Harmonie musicale de Boulogne.

Jean Auzel en était le président, Jean Lacaze (maire de Marcillac) et Albouy (curé doyen) les présidents d’honneur.

Plusieurs responsables se succédèrent pendant quelques années à la tête de l’Harmonie qui se trouvait un peu au creux de la vague, avant qu’Émile Luis, excellent musicien et directeur de l’école primaire, n’en prenne la direction en 1974, activement aidé par Maurice Mouly.

L’Harmonie reconquit progressivement ses lettres de noblesse en prenant le chemin du bel essor qui en fait actuellement un des plus beaux fleurons associatifs du Vallon.

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