Rodez. Arcadie : Le Vigan, Alès, Limoges… déjà de nombreux précédents dans les abattoirs
L’abattoir de Rodez est loin d’être le premier sous le feu des projecteurs à la suite d’une vidéo postée par l’association L214 qu’on ne présente plus… Très présente dans le paysage médiatique et dans la cause vegan, son combat pour la protection animale a déjà mené à des décisions historiques. Non loin de l’Aveyron, à l’abattoir du Vigan dans le Gard, une vidéo avait débouché en mars 2017 sur un procès historique des gestionnaires (la communauté des communes) et d’employés de la structure pour "sévices graves et actes de cruauté". À l’époque déjà, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, avait fait part, comme Didier Guillaume hier, de son "indignation face à des pratiques inacceptables" et une commission d’enquête parlementaire avait même été créée sur les conditions d’abattage d’animaux de boucherie dans les abattoirs de France.
Condamnation historique pour "actes de cruauté"
Dans cette affaire, le principal prévenu du procès, un employé, avait été condamné à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d’Alès. Fermé durant de longs mois, l’abattoir, repris par un groupe d’éleveurs locaux, sort aujourd’hui tout juste la tête de l’eau. Il en est de même pour son voisin d’Alès, également épinglé par une vidéo difficilement soutenable, en octobre 2015. Là également, le directeur de la structure avait fait l’objet de poursuites et avait été condamné à plusieurs amendes par le tribunal de police. Suite à cela, l’abattoir gardois, propriété communale, avait dû engager de nombreux travaux de mise aux normes après une longue fermeture.
Limoges, la société Sobeval en Dordogne, Équevillon dans le Jura ou encore Mauléon-Licharre dans le Béarn ont été autant d’abattoirs épinglés par l’association L214 depuis la fin des années 2000 pour le non-respect des réglementations en vigueur. Les services vétérinaires ont d’ailleurs souvent été dans le viseur de l’association pour leur "inaction" face à ces manquements. C’est également le cas zone d’Arsac, selon L214 qui publie à la fin de sa vidéo un rapport datant de 2016 et pointant déjà "de graves dysfonctionnements" et un personnel "ne connaissant pas" et "n’appliquant pas les bonnes pratiques en protection animale"…
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