Groupe Arcadie : la mauvaise passe
La vidéo dévastatrice de l'association L214 rajoute aux problèmes rencontrés depuis quelque temps par le groupe.
Décidément, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Ou comme aurait dit Jacques Chirac : les emmerdes, ça vole souvent en escadrille.
Le groupe Arcadie Sud-Ouest pourrait en témoigner. Déjà en proie à de grosses difficultés économiques, cet acteur majeur de la viande dans la région (un millier d'emplois au total), dont le siège social est à Rodez, vient de se voir épingler par l'association L214 pour maltraitance animale.
Sans attendre, le ministère de l'Agriculture est allé jusqu'à demander à la préfecture de l'Aveyron la suspension immédiate de la chaîne ovine de l'abattoir de Sainte-Radegonde. Un abattoir aux pratiques plus que douteuses si l'on en croit les images vues dans une vidéo qui a déjà fait le tour de France des médias et des réseaux sociaux et provoqué une réaction en chaînes indignée et incontrôlable.
Inutile de préciser que ce nouvel épisode à charge ne va rien arranger aux affaires d'Arcadie Sud-Ouest. Le dossier du groupe est depuis déjà quelque temps devant le Comité interministériel de restructuration industrielle, dont la mission est d’aider les entreprises en difficulté afin de trouver des solutions de survie et de relance. Et le temps presse, car les services compétents de la Région considèrent qu'une décision doit tomber cette semaine : faillite ou reprise.
Reste à savoir si la polémique naissante sur la supposée maltraitance animale sera de nature à refroidir les repreneurs potentiels du groupe. On connaît le nom de l'un d'eux : Bigard, leader national du secteur d'activité. Un second, plus local, n'est pas encore officiellement sorti du bois, alors même qu'il a la préférence de tous les acteurs économiques et agricoles du département. Mais bon, quand ça ne veut pas...
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