Aveyron : après la suspension des abattoirs Arcadie, "une solution rapide doit être trouvée" pour les éleveurs

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    "Une solution rapide doit être trouvée" pour les éleveurs Archives Centre Presse -
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Philippe Henry

Les acteurs de la filière s’inquiètent des conséquences économiques sur leur activité après la suspension de la chaîne ovine d’abattage du site d’Arcadie Sud-Ouest de Sainte-Radegonde.

Au sortir de l’entrevue organisée en préfecture, mercredi après-midi, les représentants des principaux syndicats agricoles ont encaissé la nouvelle : suspension de la chaîne ovine d’abattage du site d’Arcadie Sud-Ouest à Sainte-Radegonde jusqu’à nouvel ordre.

Pour les éleveurs, cette situation "ne doit pas s’inscrire dans la durée. Une solution rapide doit être trouvée", souligne Pierre Cabrit, éleveur et président de l’Interprofession régionale du veau d’Aveyron et du Ségala.
Car, la fermeture de cette chaîne d’abattage peut entraîner "une dévalorisation de toute une filière, souligne Pierre Cabrit. Si les clients ne trouvent pas ce qu’ils cherchent, ils vont voir ailleurs. C’est simple."
Jusqu’à tout récemment, près de 8 500 tonnes d’animaux issus de la filière ovine étaient abattues sur le site d’Arcadie Sud-Ouest de Sainte-Radegonde.

Cette inquiétude des éleveurs s’était manifestée à Alès, dans d’autres proportions, alors que l’abattoir avait été également la cible d’une vidéo de l’association L214, en octobre 2015. L’établissement avait dû fermer durant deux mois. Et en 2018, la production avait de 2 600 tonnes, soit la moitié de 2015. Puis, Alès Viande, un client important de l’abattoir, avait été placé en redressement judiciaire. Et depuis, le site se lutte toujours pour sa survie.

Rien de comparable avec le site de Sainte-Radegonde, mais comme le rappelait Jacques Molières, président de la chambre d’agriculture, "cet outil est performant et nous devons le maintenir en place". Les acteurs de la filière appellent désormais à une reprise rapide de l’activité.  Et puis, disposer d’un abattoir de proximité "c’est aussi privilégier les circuits courts, ce que tout le monde réclame aujourd’hui", rajoute Germain Albespy, éleveur et président du groupe de réflexion Cose.

Les regards sont désormais tournés vers un éventuel repreneur, "de préférence local, qui pourrait assurer la maîtrise de cet outil indispensable pour les éleveurs", plaide Pierre Cabrit.

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Les commentaires (1)
Anonyme16269 Il y a 3 années Le 28/06/2020 à 01:04

L'homme dans toute son horreur, toute son abomination... Honte à vous. Merci L214 d'exister et de dénoncer ces monstres.