Pour l'ex-Ruthénois Loïc Coupin, « le foot, c’est fini »

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  • Loïc Coupin lors de son dernier match avec le maillot de Rodez.
    Loïc Coupin lors de son dernier match avec le maillot de Rodez. Archives Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Propos recueillis par Mickaël Nicolas

C’était le 17 mai 2019. Il y a tout juste un an. Sur la pelouse de Paul-Lignon, les Ruthénois fêtaient leur titre de champion de France de National à l’issue d’une victoire face à Lyon Duchère et un doublé de Loïc Coupin. Une soirée pourtant amère pour l’attaquant aveyronnais puisque c’était sa dernière avec Rodez.
Entretien.

Comment allez-vous aujourd’hui, Loïc Coupin ?

Ça va. La période est un peu spéciale avec la covid-19, mais tout va bien.

Remontons à treize mois en arrière, vous étiez champion de France de National avec le Rodez Aveyron football, que s’est-il passé pour vous depuis ?

Beaucoup de choses… J’ai joué à Mende cette saison à l’AFL (Avenir foot Lozère NDLR) en Régionale 1. La saison s’est très bien passée. Et professionnellement, je travaille à Air Médic depuis le mois de janvier comme technicien respiratoire et enseignant en activité physique adaptée.

Pourquoi Rodez ne vous a pas conservé pour la Ligue 2 ? Comment l’avez-vous vécu ?

Je pense que les dirigeants ont préféré renouveler quelques mecs devant et tenter des coups de poker sur des nouveaux. J’étais dégoûté au départ même si je l’avais senti venir. Un mois avant la fin de la saison, lors des entretiens individuels, je n’avais pas eu de réponse très claire, contrairement à l’ensemble du groupe. J’ai senti que les dirigeants ne voulaient pas me l’annoncer cash. Après, je savais que ça arriverait un jour.

Vous en voulez aux dirigeants ?

Je demandais juste d’être dans le groupe. Je ne prétendais pas à être titulaire. Ça faisait huit ans que j’étais au club… Rien que goûter aux entraînements, faire deux ou trois bancs. Ça aurait été génial. Je ne pense pas être un mec chiant.

Suivez-vous l’actualité du Raf et êtes-vous retourné à Paul-Lignon depuis le soir du titre en National ?

Oui, je me tiens au courant des résultats comme tout le monde. Je suis revenu une fois au stade. Je voulais voir Paul-Lignon dans sa nouvelle configuration. C’était contre… (hésitation) l’En Avant Guingamp.

Quel est votre meilleur, et votre pire souvenir à Rodez ?

Le meilleur, c’est la montée de CFA en National et le pire, la dernière rencontre, malgré la victoire 5 à 1, le doublé, et le titre de National (rire).

Pourquoi Mende ? Un choix par défaut ou vous n’avez pas su vous vendre ailleurs ?

J’aurai peut-être pu aller en CFA ailleurs, mais ce n’était pas mon optique. Je suis bien en Aveyron et pour moi, c’était le Raf ou rien.

Vous aviez un agent ?

Non. Cela aurait pu me servir si j’avais voulu continuer ailleurs. Mais ce n’était pas mon truc.

Quel a été votre bilan cette saison ?

Le club lozérien est en reconstruction. Nous espérions faire mieux que le milieu de tableau, mais ce fut une bonne saison. J’ai marqué cinq ou six buts pour autant de passes décisives en une quinzaine de rencontres.

Nous sommes en pleine période de mercato, comment envisagez-vous votre futur ?

Il n’y en aura pas. J’ai pris la décision d’arrêter. Le foot, c’est fini.

C’est surprenant à tout juste 30 ans ? Est-ce une année sabbatique ?

Non, tout le monde me dit ça. Pour moi c’est définitif. J’ai envie de faire autre chose et de ne plus être pris par le football tous les week-ends. J’ai assez donné (rires). Mieux vaut arrêter à 30 ans en forme qu’à 35 sur les rotules. Il n’y a pas que le foot dans la vie.

Même pas une licence pour s’amuser ?

Non, c’est une histoire à se blesser (rires).

La non-prolongation au Raf semble vous avoir coupé les jambes ? En voulez-vous encore aux dirigeants ?

J’étais vraiment dégoûté. Après, je ne leur en veux pas (aux dirigeants, NDLR), ils font leur job. C’est un monde à part. J’aurais espéré juste un peu de reconnaissance.

Vous reverra-t-on dans le football ? En tant qu’entraîneur par exemple ?

J’y ai déjà réfléchi quand je ne savais pas dans quoi me lancer professionnellement. Mais sincèrement, je préférais être sur le terrain. J’ai pris une décision d’arrêter, c’est définitif.

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