Château d’Olemps, une merveille de grès rose à l’architecture française

Au Moyen Âge, le domaine d’Olemps était très important et a appartenu à des seigneurs différents mais il dépendait du Bourg de Rodez : du comte pour le pouvoir temporel et de l’église Saint-Amans pour le spirituel. A la fin du XVIe siècle, Charles Foucras le Noir le vend à Hugues Caulet, seigneur de Combret et de Cadars. Issu d’une riche famille de marchands, Hugues II habite le Bourg, possède un moulin au Monastère et plusieurs seigneuries. On lui doit la construction du château d’Olemps. Mais cet Hugues II sera touché de revers de fortune et un procès l’opposera en 1595 à la compagnie des Jésuites, procès qui aboutira à la saisie de ses biens.

Vers 1620 ses terres et sa demeure d’Olemps, qu’il venait de faire édifier en subtilisant une partie des matériaux destinés au collège des Jésuites de Rodez (ancien lycée Foch), vont passer entre les mains de Pierre de Rodat, seigneur de Druelle et receveur des décimes de la Foi du diocèse de Rodez.

Le château est un bel exemple de l’architecture de style Louis XIII, dont la caractéristique la plus évidente est un jeu de polychromie unique dans la région. L’ardoise et le grès rouge, comme la brique dans le reste du royaume, contrastent avec la blancheur du calcaire. Autres références au style, la recherche d’horizontalité, les fenêtres, allégées de leurs meneaux et croisillons, et l’ordre attique, cher à l’architecture française.

Il est décrit "basty de pierre de tailhe à la rustique, couvert d’ardoueze, ayant un pavillon à la française" et est à demi fortifié.

On peut, depuis le chemin de randonnée N°7 (départ devant l’école Pierre-Loubière) admirer la magnifique façade ouest du château, propriété de la famille de Rodat.