Cassagnes-Bégonhès. Cassagne-Bégonhès : au "bout du monde", un paradis de plantes
Au lieu-dit Le Mourot, commune de Cassagnes-Bégonhès, Marie-Jo Desblats cultive des jardins privés sur une surface de plus de 4 000 m2 ouverts à la visite jusqu’à la fin du mois d’août.
Elle l’avoue elle-même dans un éclat de rire. Le Mourot pourrait être une définition de "bout du monde" ! Mais le lieu est également un paradis, de plantes bien entendu, et également de gentillesse. La propriétaire de ce jardin hors du commun n’en manque pour accueillir les curieux, avant de leur faire visiter ce qui est une ode à la nature et à la biodiversité.
S’il fallait situer le "bout du monde", ce serait sur les hauteurs entre Pont-de-Grandfuel et Cassagnes-Bégonhès, sur la D902. Le hameau Le Bousquet est une étape incontournable car, c’est à partir de là que le jardin des plantes est fléché… Il ne reste plus qu’à descendre vers Le Mourot, en passant par Calviac, jusqu’au bout de la route goudronnée. Car, ensuite, ce sont plus de 4 000 m2 au naturel qui s’offrent aux visiteurs ; un paysage qui a considérablement évolué en l’espace de 24 ans.
Marie-Jo Desblats est née et a grandi là, entre ferme familiale et jardinage, une passion transformée au fil des années en véritable sacerdoce. Ruthénoise pour raison professionnelle – elle travaillait dans une école maternelle –, elle ne manquait pas une occasion de revenir chez elle. Du potager encore existant, elle a imaginé puis créé ce jardin des plantes du Mourot où vivent, tout au long de l’année, flore et faune à l’unisson, avec une certaine fierté pour ses 120 variétés de rose. " Le terrain était quasiment à nu en 1996. Avec mon époux, nous avions installé une cabane bien équipée pour nos venues. Nous sommes partis de là, en plantant des arbres sur des coups de cœur, mais en gardant à l’esprit l’idée de laisser des espaces. Magnolias, glycines… ont accueilli ensuite des massifs de plantes volumineuses, hautes mais également basses. Il est important de mélanger les volumes et les couleurs. "
Un jardin "japonais" comme aérateur
Marie-Jo Desblats n’a pas laissé le hasard pousser dans son nouveau jardin. Elle s’est documentée dans des ouvrages spécialisés, mais également en visitant de nombreux coins où d’autres passionnés, comme elle, ont les mains naturellement vertes. Toujours dans cet ancien jardin – d’autres ont vu le jour depuis –, la propriétaire a installé un "japonais" comme "aérateur" et des floraisons régulières en fonction de la rusticité des plantes et du sol…
La suite ? Une pergola de rosiers et un habillage autour : clôture végétale en osiers, deux bassins avec nénuphars, prêles, fougères, agapanthes, dahlias, pavots d’Orient et des arbres qui fleurissent même l’hiver tels que les hamamélis.
Enfin, en 2010, elle s’est attaquée, toujours avec son époux Francis (décédé malheureusement en 2017) au jardin "de la retraite" avec des allées de massifs très colorés avec une vue imprenable sur la vallée du Viaur, et un passage obligé par une prairie naturelle où la tonte est proscrite pour le bien-être de la biodiversité.
Quant aux différents produits utilisés contre les insectes amateurs de belles plantes, ils sont bannis de ces lieux. "Je laisse les oiseaux et les lézards s’en occuper… C’est dans la nature des choses."
"Nous sommes partis de là, en plantant des arbres sur des coups de cœur, mais en gardant à l’esprit l’idée de laisser des espaces… Il est important de mélanger les volumes et les couleurs.
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