Millau : la bière, cette mousse qui signe la personnalité

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  • Romain et Sandrine proposent un voyage avec les bières du monde. Romain et Sandrine proposent un voyage avec les bières du monde.
    Romain et Sandrine proposent un voyage avec les bières du monde.
  • Amandine et Baptiste Augais de la ferme brasserie La Caussenarde.
    Amandine et Baptiste Augais de la ferme brasserie La Caussenarde.
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Centre Presse Aveyron

À La Mousse qui tache, Romain Wyart et Sandrine Raffin font tomber les idées reçues.

Populaire, fraîche et conviviale, la bière est une boisson universelle qui a su faire sa place sur toutes les tables. Elle se décline en une diversité d’étiquettes, de savoir-faire et de saveurs et la ville de Millau a la chance d’abriter des experts en la matière. Romain et Sandrine ont ouvert La Mousse qui tache en 2016 dans la rue Droite. Elle est vite devenue le rendez-vous incontournable des amateurs du pétillant breuvage et des nouvelles découvertes.

Chez le duo, la carte n’est jamais la même. Ils ont toujours entre 60 et 100 références de bière, avec les best-sellers qui restent disponibles toute l’année. Pour le reste, le stock se renouvelle constamment avec des nouveautés. Au total, ils comptent près de 700 références par an à leur comptoir.

La carte de La Mousse qui tache est aussi impressionnante par la diversité qu’elle propose que par sa forme. Ici, pas de carte imprimée, elle est humaine, c’est Romain. Il connaît sa gamme sur le bout des doigts. Pas de fausse note avec le maestro qui sait guider les clients vers le breuvage qui leur conviendra le mieux. "Je leur pose deux ou trois questions sur leurs goûts pour leur proposer une bière qui leur correspond. C’est une sorte de test de personnalité", explique Romain. Il connaît ses bières, mais aussi ses clients.

"Même plusieurs mois après, il se souvient de ce qu’ils ont consommé et de ce qu’ils ont aimé", s’étonne encore Sandrine. Son expertise et sa mémoire lui permettent même de proposer de nouvelles saveurs en fonction de leur humeur du moment.

Une "boisson d’homme" ?

Une sélection personnalisée permet aussi de casser bien des idées reçues. L’imaginaire collectif place la bière comme une "boisson d’homme", faite par les hommes et pour les hommes où les costauds boiraient des bières fortes et les femmes des bières légères ou aux fruits. "Il n’y a pas de bière d’homme ou de bière de femme. Une bière de femme est une bière choisie par une femme en fonction de ses goûts", insiste Romain. Les Français ont encore trop pour coutume de se tourner vers une bière qui corresponde davantage à leur image qu’à leur palais.

D’ailleurs, les femmes sont aussi de plus en plus présentes dans les brasseries, et même en Aveyron, avec Amandine et Baptiste Augais, de la brasserie La Caussenarde, notamment. Sandrine rappelle aussi qu’avant que les moines ne leur volent le monopole au Moyen-Âge, c’était bien les femmes qui brassaient la bière depuis l’Antiquité.

"Le milieu brassicole est en train de vivre une véritable révolution, celle de la bière artisanale contre la bière industrielle", explique Romain. Selon les chiffres de l’Insee, la France compte près de 2 000 brasseries artisanales, contre seulement 200 en 2009, et devient ainsi le 3e pays européen. 70 % des bières consommées en France sont produites sur le territoire et répondent à une réelle volonté de consommer local. L’Aveyron n’est pas en reste avec une dizaine de brasseries. " On commence à avoir une vraie diversité dans la région. Nos brasseurs sont des passionnés qui aiment leurs produits ; les faire évoluer et les perfectionner".

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