Villefranche-de-Rouergue : les victimes de l’orage pansent leurs plaies

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  • Roland Olié montre le toit de son bâtiment, criblé par la grêle.
    Roland Olié montre le toit de son bâtiment, criblé par la grêle.
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Centre Presse Aveyron

De Monteils à Martiel, des trombes d’eau et des grêlons comme des balles de golf sont tombées pendant de longues minutes, donnant une vision d’apocalypse.

Tous les témoignages relatent le même sentiment de peur. Effrayant, est le qualificatif qui revient chez ceux qui se sont trouvés vendredi soir sous l’orage qui a balayé l’ouest du Villefranchois et de la ville. De Monteils à Martiel, des trombes d’eau et des grêlons comme des balles de golf sont tombées pendant de longues minutes, donnant une vision d’apocalypse. "On ne peut pas s’imaginer", lâchent, encore sous le choc, tous ceux qui ont été au cœur du phénomène. Cet évènement climatique a réalisé de gros dégâts derrière lui. Hier, l’heure était aux expertises et aux chiffrages. Plus de 300 000 € pour les bâtiments, dont une chèvrerie (les animaux ont été sauvés) de la ferme Olié à la Rode Basse de Savignac, estime par exemple leur propriétaire. Dans une autre chèvrerie proche, au Théron, les bêtes ont dû être évacuées pendant la nuit de vendredi à samedi. "Toutes les exploitations agricoles sont touchées", indique le maire de Savignac, Patrick Datchary.

Sur ce secteur de Savignac-Martiel, outre les toits des bâtiments agricoles percés par la grêle, l’ampleur des dégâts se mesure aussi dans les champs. Les orges, prêts à moissonner, les blés et les maïs, ont souffert, et les balles de foin ont pris l’eau.

À Martiel

Les conséquences pourraient être encore plus importantes pour l’entreprise Poulet de Martiel, dont l’usine a été dévastée. Les machines outils et le stock des produits finis en bois ont été touchés par l’avalanche d’eau.

Une catastrophe économique pour l’entreprise, dont les dirigeants, Didier et Anthony Poulet, ne savent pas quand est-ce ils pourront redémarrer l’activité.

Celle-ci pourrait être relancée, dans un premier temps avec seulement quelques machines, selon l’avis des experts qui devaient passer hier.

Au cœur du village de Martiel, c’est la salle polyvalente qui a subi de gros dégâts. " Le toit est criblé de trous. Le faux plafond est gorgé d’eau. Tout est à refaire", constate le maire.

Guy Marty envisage une fermeture de la salle pendant plusieurs mois.

À Villefranche-de-Rouergue, l’orage a principalement touché le secteur de la route de Montauban.

L’entreprise Castes industrie a été particulièrement impactée. Après le nettoyage opéré pendant le week-end, l’activité a pu redémarrer hier matin.

D’autres activités et commerces, comme le magasin Intersport, de cette route de Montauban, ont eu aussi à subir des dégâts.

Par ailleurs, partout où la grêle a frappé, les voitures ont souffert : carrosseries bosselées, parfois même trouées, pare-brises éclatés.

Hier après-midi, la sous-préfète, Pascale Rodrigo, a organisé une rencontre avec les maires des communes victimes de cet événement climatique violent et exceptionnel.

Au cœur de cette réunion, tenue en sous-préfecture, l’indemnisation des dégâts et les procédures à mettre en place.

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