Des pesticides interdits retrouvés dans l’air

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    Des pesticides interdits retrouvés dans l’air
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Destination Santé

En analysant les substances présentes dans l’air ambiant et leurs niveaux de concentration en France, l’Anses a découvert des traces de produits pourtant interdits depuis de nombreuses années.

L’Anses vient de publier un premier travail d’interprétation sanitaire de sa " campagne nationale exploratoire des pesticides (CNEP) " dans l’air, qu’elle a mené de concert avec l’Ineris* et le réseau des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) de juin 2018 à juin 2019.

Ce travail a permis, sur 12 mois, d’obtenir une photographie des substances présentes dans l’air ambiant et leurs niveaux de concentration en France (métropole et outre-mer). Des substances qui entrent, selon le cas, dans la composition des produits phytopharmaceutiques, de produits biocides, de médicaments vétérinaires et antiparasitaires à usage humain.

Des substances proscrites !

Ainsi, 70 substances ont été retrouvées dans l’air extérieur. Problème, l’Anses en a identifié 32 qui méritent des travaux plus poussés. Et parmi elles, 9 sont interdites sur le sol français. Citons par exemple, le lindane, un insecticide de large spectre dont la commercialisation a commencé en 1938 mais qui a été interdite en 1998 ! Et pour cause, il s’agit d’un cancérogène et d’un reprotoxique avéré. Pourtant des traces ont été retrouvées dans 80% des échantillons !

Selon les premières hypothèses des associations, la présence de pesticides interdits dans l’air est provoquée par l’évaporation de ces produits toujours présents dans les sols ", avancent nos confrères de France infos.

Agir vite

Devant ce constat, l’Anses a décidé d’engager rapidement un examen approfondi de cette situation : il s’agira dans un premier temps d’identifier les motifs de persistance, puis de pouvoir estimer les expositions cumulées par les différentes voies (respiratoire, alimentaire, cutanée)… Le but étant d’agir rapidement sur les sources d’émission.

* Institut national de l’environnement industriel et des risques

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