Rodez : la Ville en guerre contre le tigre du platane
Les agents municipaux traitent les platanes contre le tigre jusqu’au 27 juillet. Une nouvelle méthode naturelle est utilisée à la place des produits chimiques.
Comme tous les ans, la ville de Rodez s’attaque au titre du platane. Le tigre du platane (corythuca ciliata) est une petite punaise originaire d’Amérique du Nord, présente en France depuis 1977. Il s’attaque exclusivement aux platanes. Cet insecte se nourrit par prélèvement de la sève des feuilles, provoquant leur blanchissement puis entraînant leur mort et leur chute prématurée. Ces insectes hivernent sous les écorces des arbres mais également dans les interstices des constructions situées à proximité des arbres.
Au-delà des dommages causés aux feuilles, ces insectes sont source de gêne par leur présence désagréable, mais ne représentent aucun danger pour la santé et aucune allergie due à ce parasite n’a été constatée.
Jusqu’alors, seuls les traitements par pulvérisation d’un insecticide chimique néfaste pour l’environnement pouvaient être appliqués plusieurs fois dans l’année pour limiter sa pullulation. Compte tenu de la nocivité de ces produits, la municipalité a renoncé à les utiliser.
Depuis 2012, la Ville de Rodez a souhaité adopter une stratégie de protection biologique. Pour lutter contre cet insecte. Les agents pulvérisent ainsi sur les platanes du tour de ville des nématodes auxiliaires. Ces organismes naturels sont efficaces et sans danger pour l’homme et son environnement.
Les arbres du centre-ville traités contre les pucerons
Les services municipaux procèdent, depuis ce lundi 6 juillet, à une pulvérisation sur la face inférieure des feuilles des platanes sur les boulevards du tour de ville et ce jusqu’au 27 juillet.
Depuis 12 ans déjà, la ville de Rodez a fait le choix d’utiliser des méthodes de lutte biologique (lâchers de larves de coccinelles et de chrysopes) contre la prolifération de pucerons. Cette année, une forte prolifération de pucerons sur les arbres – du Carrefour St-Etienne, des places d’Armes et Charles de Gaulle, de la rue des Martyrs de la Résistance, du boulevard Pierre-Benoît et de l’avenue Victor Hugo – est observée.
Les méthodes de lutte biologique choisies se montrent généralement efficaces et suffisent à maintenir le niveau de population de ces bioagresseurs en dessous d’un seuil acceptable.
Ces lâchers d’auxiliaires ne suffisent pas cette année et le miellat, le liquide épais et visqueux produit par les pucerons, a augmenté de manière significative, entraînant ainsi de fortes salissures sur l’espace public.
Afin de compléter l’action des larves de coccinelles et de chrysopes, les services municipaux ont pulvérisé sur les arbres des sites une huile biologique de paraffine qui va recouvrir et asphyxier les insectes.
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