Lionel Planes : « Proposer des concepts décalés »

  • Lionel Prades, président de l’Association sportive des Grands Causses.
    Lionel Prades, président de l’Association sportive des Grands Causses. VG
  • L’Association sportive des Grands Causses organise la Pouncho’Clock, qui prévoit plusieurs formats de course. Il y aura cette année un petit nouveau : le « Dernier traileur debout ».
    L’Association sportive des Grands Causses organise la Pouncho’Clock, qui prévoit plusieurs formats de course. Il y aura cette année un petit nouveau : le « Dernier traileur debout ». VG
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Coup de projecteur sur l’Association sportive des Grands Causses à travers son président, Lionel Planes. Ce dernier nous éclaire sur les nombreux projets lancés ou à venir et livre une vision singulière de la pratique de la course à pied.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis installé à Millau depuis 12 ans, j’ai 46 ans et suis formateur en informatique de profession.

Quel est votre parcours sportif ?
Je suis cycliste au départ mais cette pratique s’est rapidement révélée chronophage. Aussi, je me suis réorienté en commençant à courir il y a une vingtaine d’années. Le trail a eu ma préférence et plus particulièrement les formats longs. J’ai participé à de nombreux ultras dont le célèbre UTMB. Parallèlement, j’ai tenu à relever des défis plus personnels, hors compétition, tels que la traversée des Pyrénées ou celle du GR20 en Corse. En fait, j’ai toujours apprécié le fait de pouvoir sortir des cadres.

Pouvez-vous nous présenter l’association dont vous êtes le président ?
Il s’agit de l’Association sportive des Grands Causses. Celle-ci compte environ 80 adhérents, tous coureurs à la base. Notre volonté est avant tout de prendre du plaisir à œuvrer collectivement à la réalisation de projets. Attention, l’organisation d’événements sportifs n’est pas une sinécure avec son lot d’imprévus ! Au final, la balance penche invariablement du côté positif avec la satisfaction du devoir accompli. On privilégie depuis quelques années les « petits événements » avec une jauge maximale autour de 100 coureurs. Malgré cela, nous poursuivons l’organisation du Larzac Trip Trail-la Verticausse, qui existe depuis 20 ans et qui réunit quand même, le temps d’un week-end printanier, 1 000 compétiteurs ! Parallèlement, nous sommes convaincus de la pertinence de proposer aux coureurs des concepts un peu décalés…

Dites-en nous plus sur ce point ?
Concernant l’actualité proche, je peux vous dire deux mots de la Migoual Concept Race qui aura lieu les 18 et 19 juillet. Il s’agit d’un trail en équipe de deux ou trois coureurs autour d’une idée somme toute basique mais au combien séduisante : partir de Millau, atteindre le sommet du Mont Aigoual et revenir ! Au total, 130 kilomètres et 4 000 mètres de dénivelé positif. Pas de classement et un seul impératif : boucler le parcours dans le temps maximal imparti, soit 30 heures. La course se fait en semi-autonomie et sans balisage hormis celui rattaché au GR.

Des nouveautés en vue ?
Notre nouveau bébé, c’est la Pouncho’Clock prévue le 28 novembre prochain. La Pouncho, c’est pour nous, Millavois, une sorte de montagne sacrée ! Au programme de l’événement, une boucle de 6,1 kilomètres et 485 mètres de dénivelé positif avec trois défis : 24 heures solo, 24 heures en relais à trois et… le « Dernier traileur debout ». Pour ce dernier, nous n’avons rien inventé mais repris un concept venu des Etats-Unis. Cela s’adresse aux plus aguerris car il s’agit d’enchaîner le plus de boucles possible avec une barrière horaire d’une heure pour chacune. Un écrémage naturel se fait avec, au terme de chaque boucle, l’élimination des concurrents n’ayant réussi à atteindre l’objectif. Bon, habituellement cela se fait sur un parcours plat… Ce sera moins le cas chez nous, c’est un euphémisme, avec cette belle bosse qui nous surplombe ! (rires).

Le confinement a été un vrai révélateur de pratique au niveau de la course à pied. Quelle est votre vision sur la période écoulée ?
Depuis un certain temps déjà, il y a une augmentation de la pratique « off », hors des sentiers battus. Beaucoup de coureurs, dont je fais partie, se réunissent depuis un certain temps au sein de confréries. L’idée est de rentrer en contact et de se lancer des défis spontanés du genre « T’es pas cap ! ». Par exemple : fais le tour de ton village un maximum de fois en quatre heures et tu recevras un cadeau surprise !
Je pense que le confinement aura contribué à installer ce type de démarche, un peu insolite, car toutes les compétitions se sont arrêtées soudainement. Un coup de projecteur a ainsi été mis sur une approche moins codifiée, hors compétition.

À propos de projecteur, pouvez-vous nous dire un mot du Festival 360 degrés d’Aventures ?
L’association s’est lancée, avec l’aide de nombreux partenaires, dans l’organisation de ce festival qui se tiendra du 4 au 7 février 2021. L’objectif est d’y proposer des rencontres, au sens large : films, conférences, expositions, etc. La dimension artistique occupera une place de choix. Ainsi, par-delà notre passion première, nous essayons de nous diversifier en prenant une initiative fédératrice à même d’établir des ponts entre des disciplines aussi diverses que la course à pied, le VTT free-ride ou la spéléo. Nous espérons que les participants seront intéressés par ce concentré de pleine nature « made in Millau » !
 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?