Laissac-Sévérac l'Église. La comédienne Pauline Moulène (Laissac) curieuse de toutes choses de son art

  • Dès que son emploi  du temps le lui permet, la comédienne Pauline Moulène prend "beaucoup de plaisir" à passer quelques jours dans la maison familiale à Laissac, avec une vue imprenable sur le clocher du village. Dès que son emploi  du temps le lui permet, la comédienne Pauline Moulène prend "beaucoup de plaisir" à passer quelques jours dans la maison familiale à Laissac, avec une vue imprenable sur le clocher du village.
    Dès que son emploi du temps le lui permet, la comédienne Pauline Moulène prend "beaucoup de plaisir" à passer quelques jours dans la maison familiale à Laissac, avec une vue imprenable sur le clocher du village. Centre Presse - Rui Dos Santos
  • Actuellement à l’affiche au cinéma, dans "Les parfums".
    Actuellement à l’affiche au cinéma, dans "Les parfums". Repro CP - Céline Nieszawer
  • En 2014, l’unique expérience de Pauline Moulène dans une comédie musicale avec "Cabaret", à Saint-Céré.
    En 2014, l’unique expérience de Pauline Moulène dans une comédie musicale avec "Cabaret", à Saint-Céré. Repro CP - Guy Rieutort
  • Lors de l’été 2017, toujours dans le cadre du festival de théâtre de Figeac, Pauline Moulène s’était adonné à des lectures, sur la place des écritures.
    Lors de l’été 2017, toujours dans le cadre du festival de théâtre de Figeac, Pauline Moulène s’était adonné à des lectures, sur la place des écritures. DR
  • Elle avait déjà joué à Figeac, dans Le Malentendu de Camus, en 2013, lors du festival de théâtre.	Elle avait déjà joué à Figeac, dans Le Malentendu de Camus, en 2013, lors du festival de théâtre.
    Elle avait déjà joué à Figeac, dans Le Malentendu de Camus, en 2013, lors du festival de théâtre. Repro CP - Nelly Blaya
Publié le
Rui Dos Santos

Planches de théâtre surtout, décors de cinéma, micro de France Culture où elle pose sa voix sur diverses fictions radiophoniques, comédie musicale avec un baptême de chanteuse, et même sur le petit écran avec quelques apparitions dans plusieurs épisodes d’une série policière, la Laissagaise de (bientôt) 42 ans est "une boulimique" qui aime goûter à tous les formats. Elle est actuellement à l’affiche, au cinéma, du film "Les parfums", où elle joue l’agent artistique d’Emmanuelle Devos.

Elle aime se promener dans les rues de Laissac, faire le marché. Les habitants la reconnaissent, la saluent, avec toujours un mot agréable et bienveillant. Pauline Moulène a beau brûler les planches des théâtres parisiens et de province (elle est une fidèle des festivals de Saint-Céré et de Figeac), figurer à l’affiche de plusieurs films sur le grand écran, faire des apparitions dans des séries à la télévision, poser sa voix sur des lectures sur la place figeacoise des écritures ou devant un micro pour des fictions radiophoniques où elle murmure à l’oreille des auditeurs de France Culture, à Laissac, elle est Pauline. Tout simplement. "Et j’avoue que ça me va bien !", glisse-t-elle, avec un grand sourire. Même si elle a fait ses valises (lesquelles ont beaucoup voyagé !) il y a déjà quelques années, elle ne cache pas qu’elle reste "une enfant du pays".

Pauline Moulène est née à Rodez, le 23 juillet 1978. D’un père mi-lotois mi-aveyronnais (sa grand-mère paternelle est une Bergounhous de Sévérac-le-Château) et d’une mère originaire donc de Laissac, dont le nom de jeune fille est Poujade. Voilà pour les grandes lignes du livret de famille. "Je n’ai pas vécu longtemps en Aveyron mais j’y venais passer tous les étés. Et je continue d’y revenir dès que mon emploi du temps le permet, se réjouit la comédienne. J’y retrouve des amis, des proches. J’apprécie l’air pur, les vaches. Je connais bien le train de nuit Paris - Rodez... Mon grand-père prenait le même !".

Force est de reconnaître qu’elle a transmis le virus, celui de l’amour de la terre des racines et du retour aux sources, à ses deux enfants. Louis (15 ans) et Eugénie (13 ans) se plaisent en effet à Laissac, où ils ont fait connaissance avec les garçons et les filles des amis d’enfance de leur maman. Laquelle est intarissable sur "ces moments privilégiés" : "L’Aveyron est essentiel dans ma vie et Laissac est mon fief. Je suis vraiment très attachée à cette maison qui est dans la famille depuis mon arrière-grand-mère. J’essaie de venir à Noël, à Pâques et toujours l’été. Il n’y a qu’ici que je trouve des conditions aussi reposantes". Elle est l’aînée d’une fratrie de trois sœurs. Elle séjourne chez ses parents souvent en même temps que Camille, devenue parisienne elle aussi et avec laquelle elle aime "chiner dans des brocantes ou se promener dans les Gorges du Tarn". Quant à Victoire, elle vit en Australie.

Se revendiquant volontiers femme de théâtre, amoureuse des textes et de la littérature, Pauline Moulène est titulaire d’une licence d’art du spectacle. Après une formation au Cours Florent à Paris (1997-1999), où elle a travaillé avec Michel Fau, elle a intégré l’Ensatt (école nationale supérieure des arts et techniques du théâtre) à Lyon (1999-2003), après quoi Philippe Delaigue et Christophe Perton lui ont proposé de rejoindre la troupe de la Comédie de Valence, dans la Drôme. Avant de s’installer à Paris, où elle vit toujours.

Depuis qu’elle brûle les planches, et le théâtre reste sa discipline de prédilection ("J’aime être sur la scène", confirme-t-elle), un de ses souvenirs les plus forts est, sans conteste, "Cabaret", la comédie musicale d’Olivier Desbordes, où elle a cotoyé Nicole Croisille, China Moses, Eric Perez ou encore Samuel Theis. Elle l’a jouée (à guichets fermés) en 2014 aux festivals d’été de Saint-Céré et de Figeac. Puis à Odyssud à Blagnac, sur la Scène nationale d’Albi, au théâtre de Cahors dans le cadre de la saison culturelle, avant une tournée en Suisse.

Cette création a connu un énorme succès populaire et, six ans plus tard, Pauline Moulène savoure encore : "C’était une expérience extraordinaire, des moments très joyeux avec une équipe formidable". Dans le rôle de Fraulein Kost, elle a relevé un sacré défi puisqu’elle devait chanter : "Le baptême a été réussi ! Mais, même si ce n’était pas mon registre et que cela m’a demandé beaucoup de travail, je n’ai pas le sentiment d’avoir pris de risque". Et de détailler : "Je l’ai plutôt vécu comme une chance. C’était, en effet, assez exceptionnel d’avoir un orchestre et une troupe de danseurs".

"Si Martin Scorsese m’appelle..."

Théâtre, cinéma, radio, télévision, n’a-t-elle pas parfois l’impression de se disperser un peu ? L’intéressée est catégorique dans sa réponse : "C’est un choix délibéré ! Le métier est très riche et chaque expérience est source de plaisirs différents. La scène a certes ma préférence ultime, car c’est ce que je connais le mieux, mais la caméra et le micro me font également beaucoup de bien. Je me sens privilégiée". Au repos forcé à cause d’un accident domestique, la comédienne aveyronnaise reprendra la tournée de "Tartuffe" en novembre. Et le cinéma ? "Rien de sûr, reconnaît-elle. Je rêve d’un premier rôle, celui d’une femme active. Ce serait l’idéal mais, si Martin Scorsese m’appelle, j’y vais. Je ne ferai pas la fine bouche !". En revanche, elle n’a pas de vélléité pour la mise en scène : "Pas pour l’instant en tout cas".

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