L'Aveyron de Gérard Paloc : "le plateau du Larzac est toute ma vie"
Né à La Cavalerie, retraité de l’Assemblée nationale, Gérard Paloc a fait toute sa carrière à Paris mais il a gardé un pied à terre à L’Hospitalet-du-Larzac, une grange (restaurée) dont a hérité son épouse Gisèle, née Privat. Alors qu’il soufflera, mardi, ses 70 bougies, il est père de deux filles, Sophie et Géraldine, et grand-père à quatre reprises (Noémie, Eve, Anatole et Eléonore). Après avoir "réveillé" l’amicale de Millau en 1989, il a succédé à Maurice Solignac à la présidence de la Fédération nationale des amicales aveyronnaises, en octobre 1997, assurant cette mission jusqu’en 2017. à l’origine de la prise en main, par la FNAA, de la gestion des logements de L’Oustal, c’est lui aussi qui a créé le marché des Pays de l’Aveyron à Bercy, à Paris, qui fête son 20e anniversaire du 9 au 11 octobre 2020.
Un personnage marquant
Il y a beaucoup de personnalités auxquelles je pense, notamment liées à la famille, dont un oncle en particulier. Mais, spontanément, je dirais Raymond Lacombe. Je n’oublie pas mes racines paysannes. Il a été un très grand responsable syndical mais aussi le premier à avoir une vision globale. Il parlait de ruralité et non de corporation paysanne. Il avait le même sens de l’engagement que moi.
Un lieu emblématique
(Sans hésitation) Le Larzac ! C’est l’ambiance plateau à laquelle je suis très sensible, très attaché : ces immensités qui touchent le ciel, la possibilité de marcher toute une journée sans rencontrer personne... Le Larzac est toute ma vie : ce sont mes racines, c’est là que sont tous mes souvenirs, où reposent mes parents, où j’ai rencontré ma femme Gisèle (originaire du village voisin de L’Hospitalet-du-Larzac). C’est le paradis pour les petits-enfants, leurs plus belles vacances.
La carte postale idéale
Il y aurait plus de brebis que de vaches ! Bien sûr que le Larzac serait la toile de fond mais je mettrais l’accent sur la variété des paysages. C’est vrai dans tous les coins du département. Et puis, il faudrait pouvoir traduite la très forte identité aveyronnaise, la fierté aussi. Une fierté d’attachement et non de domination.
Un vin à déguster
Quand j’étais adolescent, mon père allait chercher le vin à Pégairolles-de-l’Escalette. Si, à l’époque, c’était un vin à "astiquer les cuivres", il y a eu un formidable travail de fait depuis. Mais, mon coup de cœur ira au Domaine Montrozier à Compeyre. J’ai une profonde estime pour Alain Montrozier mais tous les producteurs de Côtes de Millau n’ont pas à rougir de la qualité de leur vin.
Une habitude, un rituel
J’ai un faible pour l’air des Trompettes d’Aïda de Verdi. Mon amour va aux cuivres en général, mais j’ai eu la chance de jouer cet air à la trompette.
Un souvenir inoubliable
Ma première voiture ! J’ai acheté cette 2CV, avec ce que j’appelle "une malle enceinte", à un grand-père de La Cavalerie en février 1968, quelques mois avant mes 18 ans. J’ai retrouvé une carcasse identique de 1955 et je l’ai faite restaurée. Je pensais l’avoir pour mon anniversaire mais il me faudra patienter jusqu’en septembre. à défaut d’avoir 20 ans, j’aurai la voiture de mes 20 ans ! Mais, impossible pour moi de parler de souvenir inoubliable sans saluer la mémoire de Maurice Solignac. Je l’ai rencontré à l’occasion de la projection de "Biquefarre", à Paris, en présence d’ailleurs de madame Rouquier. Le courant est tout de suite passé et il m’a profondément marqué.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?