Rieupeyroux. "Le Laboureur du Ségala" trace son sillon

  • Serge et Mireille Raynal apprécient le contact avecles clients rencontrés lorsdes marchés de producteurs.
    Serge et Mireille Raynal apprécient le contact avecles clients rencontrés lorsdes marchés de producteurs.
Publié le
Centre Presse

En Ségala, la dualité éleveur et producteur de pommes de terre pourrait tenir de la constance tant l’enracinement des deux va de pair. C’est tout le sens de la démarche de Serge et Mireille Raynal et d’Éric Viguié qui, avec leur Gaec "Le Laboureur du Ségala", perpétuent cet état d’esprit en donnant corps, désormais, à la transformation.

Sur les marchés, Serge Raynal se démène comme un beau diable pour tourner l’imposant plat de truffade. À ses côtés, Mireille, son épouse, veille au grain et assure un service dans les règles.

Éleveurs bovins et producteurs de pommes de terre au lieu-dit Le Py, à quelques encablures de Rieupeyroux, ils portent haut le flambeau de la marque déposée : "Le Laboureur du Ségala" qui est également le nom du Gaec. Engagé en démarche bio, lui lâche : "C’est une autre manière de travailler en sachant qu’en pommes de terre, le rendement sera inférieur, mais c’est tout un état d’esprit, car avec l’agriculture intensive, nous sommes allés trop loin."

Avec leur élevage de tradition – "c’est le veau du Py", sourit Serge –, jumelé à la culture du tubercule préféré des Français, le couple et son associé, Éric Viguié, mettent l’accent sur l’importance qu’il y a à bien connaître ses produits, "et surtout de bien savoir comment on les travaille".

En truffade sur les marchés

L’élevage de terroir représentant la clef de voûte de cette démarche, depuis presque un demi-siècle, "Le Laboureur du Ségala" trace son sillon. Et si le couple consent faire un peu de vente directe, la spécificité réside bien dans le fait que l’essentiel de leurs pommes de terre est vendu en truffade sur les marchés, après avoir été transformé par leurs soins. Il en va de même pour les escalopes et la saucisse de veau. "Nous avons nos produits à vendre, et nous considérons que c’est mieux de les valoriser", appuie Mireille. Ce que les clients, qui se pressent autour de leur étal, ne démentiront pas.

Ainsi peut-on retrouver le couple sur les marchés de Sauveterre-de-Rouergue, du Monastère, de Rodez ou de Millau. Engagés aux côtés de l’association du sud du département "Les Fermiers de l’Aveyron", les membres du Gaec saluent la démarche. "Cette association n’intègre que des paysans aveyronnais", apprécie Serge qui n’hésite pas à pointer du doigt les faux marchés de producteurs fleurissant ici et là au cours de l’été…

"Nous privilégions cette formule car elle relève de notre éthique, à travers cette démarche de production, de transformation et de vente. Nous nous sommes fait une vraie clientèle qui nous suit."

En collaborations avec le mag de l’office de tourisme Aveyron Bas Ségala Viaur.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?