Le tour de l'Aveyron à scooter - étape 1, épisode 2 : un pas de côté à Ronesque (Cantal)

  • Un peu de quiétude.
    Un peu de quiétude. LR -
  • Jean Rochet, au pied du... rocher depuis 1974.
    Jean Rochet, au pied du... rocher depuis 1974. LR -
  • Du côté du croisement des quatre Thérondels.
    Du côté du croisement des quatre Thérondels. LR -
  • Véronique et François, 27 km de randonnée en musique.
    Véronique et François, 27 km de randonnée en musique. LR -
  • Le rocher de Ronesque, un jardin suspendu.
    Le rocher de Ronesque, un jardin suspendu. LR -
  • En forme de coeur, dit la carte postale.
    En forme de coeur, dit la carte postale. LR -
  • Halte gourmande à l'auberge de la Sapinière.
    Halte gourmande à l'auberge de la Sapinière. LR -
Publié le
Laurent Roustan

Ce tour de l'Aveyron part à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner en douceur.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi.
On a fait le plein, le moteur démarre, un coup de klaxon et c'est parti !


 

À peine sorti de Mur-de-Barrez direction le « Grand Nord » cantalou et le château de Messilhac, un panneau visiblement artisanal vous invite à vous échapper vers la gauche : « Site de Ronesque, 8 km ». Allez hop, vive l'imprévu.

Nous voilà sur une petite route au bitume rustaud s'enfonçant dans l'un de ces multiples coins et recoins perdus de l'Aveyron, comme on ne manquera pas de s'y perdre durant ce périple. Et arrivant à la Pesturie, qui a tout l'air d'un cul-de-sac.

Heureusement, un monsieur cultive son jardin.

« C'est par où, la route vers Ronesque ?

- Il faut monter par là. »

Après un très intéressant petit échange où le coronavirus s'invite (« Ici on est à la Pesturie, on a bien guéri de la peste, il faudra bien qu'on guérisse du Covid »), je m'engage par « là » : une petite route mi-goudron mi-caillasse style montée du Galibier avec une pente qui doit friser les 20 % que le scooter attaque péniblement. A mi-chemin, un petit panneau jaune à l'ancienne indique que nous entrons dans le Cantal. Pas possible de s'arrêter pour le photographier, de crainte de repartir à reculons. Mais l'effort valait le détour : nous voilà à Ronesque.

Un rocher en forme de coeur, dit la carte postale, totalement plat au dessus, bordé de falaises, avec vue magnifique sur l'Aveyron, et sur lequel trônent quelques arbres, des bancs, une mignonne petite église posée comme un toutou attentif, et un cimetière si fleuri qu'il pourrait vous donner des envies de repos éternel.

Sans aller jusque là, avec cette vue, comme un jardin suspendu, c'est la quiétude qui vous prend, la sérénité avec les yeux sur l'horizon.

Au pied de ce rocher, quelques maisons dont la Chaumière, une auberge et halte notamment pour les cavaliers, et tenue depuis 1974 par Jean Rochet et sa compagne Ingrid. Une boisson, une crêpe, une discussion ou la crise du cornavirus s'invite encore ("C'est pire qu'une guerre, c'est tout à fait mondial, et l'ennemi est insaisissable", dit Jean) et l'aubergiste vous conte ensuite quelques anecdotes, des rencontres improbables qui se font sur sa terrasse, ou encore de la venue du curé Marek en randonnée depuis sa paroisse de Mur-de-Barrez (« il y a des chemins qui vont de Mur à ici sans passer par la route ») et qui amène quelquefois quelques amis jusqu'à Ronesque. Jean n'a pas dit si le curé avait parfois amené sa fameuse guitare…

 

  • Pour l'appétit. A six kilomètres de là, à Cros de Ronesque, vous pourrez déguster des spécialités du coin, liquides et solides. C'est l'auberge de la Sapinière, toute de féminité et de sourires tenue par Elodie et Marie. Allez-vous craquer pour la poule farcie à l'auvergnate, ou pour un petit tour en calèche entre la poire et le fromage ? www.aubergedelasapiniere.com

 

Ensuite, un petit raid cantalou, en effleurant les frontières de l'Aveyron, pour revenir en Occitanie via Pont-la-Vieille et le carrefour dit « des quatre Thérondels », où l'on croise Véronique et François, deux Aurillacois (mais lui est originaire de Villefranche-de-Rouergue) qui ont pris la journée pour une « petite » randonnée de 27 km, et en musique s'il vous plaît.

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