Les Costes-Gozon : André Debru forge sa passion dans le métal

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  • Dans son jardin collé à son atelier, André Debru expose ses sculptures avant qu’elles soient prises par leurs propriétaires.
    Dans son jardin collé à son atelier, André Debru expose ses sculptures avant qu’elles soient prises par leurs propriétaires.
  • André Debru forge sa passion dans le métal André Debru forge sa passion dans le métal
    André Debru forge sa passion dans le métal
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    André Debru forge sa passion dans le métal
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    André Debru forge sa passion dans le métal
Publié le
Paulo Dos Santos

Les lieux ne manquent pas d’originalité, le personnage non plus. Depuis 55 ans, André Debru forge pour son travail et sculpte par passion. Comme avant lui, son père, son grand-père et même son arrière-grand-père, le "savoir-fer" est une tradition familiale.

Mais, bien plus que ses prédécesseurs, lui s’est démarqué par son imagination débordante et ses sculptures désormais célèbres bien au-delà des Costes-Gozon, village du Sud-Aveyron "adopté" par un arrière-grand-père originaire de Bournac, un hameau de Saint-Affrique, à quelques kilomètres de là.

À peine plus de 13 ans, son certificat d’études en poche, André Debru a donc commencé à réparer remorques et autres portails au sein de la forge paternelle installée au cœur du village. Lecteur assidu de bandes dessinées (Tintin et Milou, Astérix et Obélix, Popeye…), il se met également à façonner de petits personnages qu’il cachait lorsqu’un client arrivait ! "À cette époque-là, les gens ne comprenaient pas que l’on pouvait s’amuser tout en travaillant", raconte-t-il. Au fil des années, c’est devenu une passion, mieux, un modèle de vie car, et alors que la retraite a sonné depuis quelques années, dans son atelier situé au Pradalas depuis 1976, il continue à concevoir des modèles grandeur nature à base d’écrous, de tiges filetées, de pièces récupérées, rouillées en tout genre, ou forgées par lui-même. Pour une collection de curiosités, dont certaines sont des commandes et qui n’attendent que leurs propriétaires, qui ne manquera pas de "fer" réagir les curieux.

"À cette époque-là, les gens ne comprenaient pas que l’on pouvait s’amuser tout en travaillant", raconte-t-il.

Jeune, André Debru fabriquait donc des petits personnages, essentiellement issus de la bande dessinée (Tintin et Milou, Lucky Luke, Astérix et Obélix, Popeye…). Son premier grand format n’est autre que Mickey et, même s’il est quelque peu défraîchi par le temps, il est toujours là, pas très loin de l’atelier, en bordure de route. "On me dit souvent qu’il faudrait le repeindre… Mais, je l’aime bien comme ça. Et puis, trop visible, il pourrait éblouir les automobilistes !".

"Mickey", premier personnage grand format De l’enclume de 1872 à la soudure…

Son atelier, "ma cuisine", est une véritable caverne d’Ali Baba où s’entremêlent des outils d’époque et beaucoup plus récents (il n’en est pas encore à la découpe plasma). Dans un coin, il montre fièrement l’enclume familiale datée de 1872 (et d’un poids de 128 kg) utilisée déjà par son grand-père… et par lui-même forcément après l’avoir quelque peu modifié car les besoins ne sont pas les mêmes. Et, pour ce qui est du masque et des gants, il connaît bien avec le poste à soudure…

Humour grinçant à divers degrés

Il manie l’humour à différents degrés pour faire passer quelques messages. Comme celui bien senti "Doucement cabourd !" sur son radar de Gozon fabriqué à l’aide d’une machine à laver, ou encore cette "Miss éoliennes" sur son piédestal qui n’attend que le souffle d’Éole pour déployer ses ailes, lui l’amoureux de la nature… Il sait le "fer" avec discernement, sans méchanceté mais, force est de reconnaître que cela tombe souvent de sens…

Un jardin à la hauteur

de son "savoir-fer"

La scène est quelque peu surréaliste et difficile à croire… Un tyrannosaure s’est lancé à la poursuite d’un éléphant qui, lui-même, a décidé de prendre en "chasse" deux rhinocéros dont l’un est blanc et donc très rare… alors qu’au milieu de tout ça, ce bon gros Obélix ne porte pas un menhir sur son dos, mais bel et bien une voiture ! Voilà, entre autres, ce que les curieux pourront découvrir dans le jardin imaginaire collé à l’atelier.

Pratique

- L’atelier d’André Debru se trouve au lieu-dit Le Pradalas, sur la D527, avant le village des Costes-Gozon en venant de Saint-Affrique ou de Saint-Rome-de-Tarn ou à la sortie en arrivant du Truel. Quoi qu’il en soit, il est difficile de le manquer… La visite est libre, mais André Debru est un passionné et passionnant à écouter…

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 3 années Le 17/07/2020 à 10:07

André DEBRU un personnage admirable tant pour son travail que pour ses qualités humaines !