De Brommat à la vallée du Lot via le Cantal et l'Aubrac : de là-haut tout est beau
Des horizons plein les mirettes. Pour cette première étape réalisée en deux temps avec Snob, vieux scooter... 4 temps (des problèmes au démarrage, va-t-il tenir le coup ?), l’image à retenir en ce début juillet est un Aubrac printanier, aux champs envahis de fleurs de toutes sortes. Partis de Brommat où Linette contait l’histoire de son auberge depuis 1888 et vous indiquait la rivière qui guérit les pieds, monture et cavalier ont longé l’Aveyron côté Cantal pour rejoindre Thérondels, puis Cantoin via le barrage de Sarrans, jeté un œil dans la maison de la Cabrette qui ouvrira en septembre, avant de tomber en panne... avenue de la Mécanique à Sainte-Geneviève. Après réparation, re-départ d’Espalion via Cabrespine et de magnifiques panoramas, remontée jusqu’à Aubrac, à travers la forêt de Devez et sa cascade. Des découvertes, des rencontres, des vues à couper le souffle, puis les Infrux, Prades-d’Aubrac, avant de plonger vers la vallée du Lot. Superbe.
L'empreinte : un paysage hydroélectrique
La Barthe, Couesque ou encore le « grand » Sarrans : le Nord-Aveyron compte de nombreux barrages et quelque neuf centrales hydrauliques autour du Lot et de la Truyère produisant la fée Électricité, D’où la nécessité d’une « forêt » de solides pylônes pour acheminer ladite fée aux quatre coins de l’Hexagone. Ces pylônes font désormais partie de nombre de paysages à travers Carladez, Viadène et Aubrac, comme ici à Cantoin, dont la quiétude ne semble pourtant pas affectée par le bourdonnement de ces lignes à haute tension. À Brommat, l’empreinte hydroélectrique est encore plus prégnante. Un parcours dans le village raconte l’histoire pleine de « jus » de cette contrée sur près d’un siècle, la construction des barrages, les cités ouvrières.
Les cousins : les Pétroulets de l'Aubrac
Basée à Salgues, cette association des amoureux de la mobylette regroupe un trentaine de personnes et bien plus d’engins à deux-roues. Depuis 2017, elle organise un rassemblement de mobylettes à la mi-juilllet, mais cette année, pas de 4e édition de ces « Pétrouléjades » qui devait avoir lieu ce dimanche, pour cause de crise sanitaire. Quelque 200 mobylettes étaient attendus pour un raid de 70 km à travers l’Aubrac, à grimper les côtes même à 20 à l’heure. Une aventure pour tous les âges, même si, comme dit Marc, « en mobylette on a toujours 14 ans » !
Un pas de côté : le rocher de Ronesque
À peine sorti de Mur-de-Barrez direction le « Grand Nord » cantalou, un panneau visiblement artisanal vous invite à vous échapper vers la gauche : « Site de Ronesque, 8 km ». Une petite route vous emmène jusqu’à la Pesturie où là, une autre style montée du Galibier vous hisse vers le Cantal et le rocher de Ronesque. Un rocher en forme de cœur bordé de falaises avec vue superbe sur l’Aveyron, et sur lequel reposent une église et un joli petit cimetière. À son pied, Jean Rochet qui tient l’auberge et relais cavaliers de la Chaumière depuis 1974 avec sa compagne Ingrid vous contera peut-être l’une des virées du curé Marek de Mur-de-Barrez, qui vient ici par des chemins de randonnée avec ses amis pour casser la croûte. Avec ou sans guitare...
L'arrivée : les eaux vertes du pont de Lous
Changement de climat lorsqu’on descend de la montagne, sur des routes serpentant sur les flancs de l’Aubrac. Et arrivée au Pont de Lous, où une aire aménagée invite vacanciers et autres à bulle autour des eaux très vertes du Lot. Pour qui préfère les eaux limpides, pour les « sauvages » ou les amoureux, tourner le dos au fleuve et s’engager sur un sentier qui remonte le cours du Mousseaux, affluent du Lot. Entre deux champs, un minuscule « trou » ombragé vous permet de vous tremper les fesses, avant une sieste dans l’herbe tendre.
Et tout près aussi, les superbes écrins de Saint-Geniez et de Sainte-Eulalie, avec un trafic fluvial assez intense de canoës. Dolce vita estivale...
Le retour : au Cayrol, la "bleue" reprend du service
Au bout d’un chemin qui est aussi un sentier de randonnée entre Anglars et le hameau de Cuzuel, l’ardoisière du Cayrol vient de reprendre du service depuis le déconfinement. Deux ouvriers ont été embauchés (loin des 300 qui officiaient ici il y a un siècle), lesquels exploitent, façon chercheurs d’or du Klondyke, une carrière à ciel ouvert. Il a fallu remettre l’endroit en état, puis extraire cette « bleue » du Cayrol, la « cliver » et la tailler grossièrement, en attendant la « tailleuse » qui arrivera cette semaine, laquelle machine, alimentée par des panneaux solaires, rendra ardoises et lauzes neuves propres à couvrir les toits de la région. Et déjà une première stagiaire en géologie !
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Le nombre de kilomètres parcourus lors de cette étape, sans parler des problèmes de mécanique qui me valurent une étape à Crozillac, chez l’ami Rémi, et une belle image, nocturne, du lac des Galens.
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